Les cadets maliens ont su conservé leur couronne au terme de la Coupe d’Afrique des nations U-17 au Gabon. Les tout nouveaux héros égrènent désormais leur trophée à Bamako.

Mali players celebrates a victory during the 2017 Under 17 Africa Cup of Nations Finals football match between Mali and Angola at the Libreville Stadium in Gabon on 21 May 2017 ©Samuel Shivambu/BackpagePix
Mali players celebrates a victory during the 2017 Under 17 Africa Cup of Nations Finals football match between Mali and Angola at the Libreville Stadium in Gabon on 21 May 2017 ©Samuel Shivambu/BackpagePix

C’est dans la joie et l’allégresse que les Aiglonnets du Mali ont regagné le bercail après leur victoire finale lors de la CAN U-17 au Gabon. A leur descente d’avion, sur le tarmac de l’aéroport international Modibo Keita, c’est un ministre des Sports, Housseini Amion Guindo, très fier qui a accueilli les champions. Malgré le mois de ramadan, les maliens ont été nombreux à témoigner leur gratitude aux hommes du sélectionneur Jonas Komla. Comme leurs prédécesseurs en 2015, une promesse de villa leur aurait déjà été faite, pour récompenser leur sacre. « Je salue nos champions d’Afrique pour leur beau parcours et leur brillante victoire en finale de la CAN U17. Avec ce sacre, vous venez d’inscrire pour la deuxième fois consécutive, le nom du Mali dans les annales du football africain. Vous avez porté avec fierté les couleurs du Mali. Chacune de vos victoires nous ont fait vibrer. Nous avons partagé l’émotion de ce sacre final » a félicité le président de la République dans un message adressé aux Aiglonnets.

« Il fallait aborder chaque match comme une finale et se dire qu’on peut frapper un grand coup, l’engagement des joueurs, le mental, l’état d’esprit du groupe qui ont permis d’arriver à ce bon résultat » a expliqué le sélectionneur Jonas Komla.

De beaux champions

Le Mali a fait un parcours plus qu’honorable jusqu’à la victoire finale. Et pourtant l’entrée en matière dans la compétition fut difficile. Les coéquipiers du capitaine Mohamed Camara butant sur le mur érigé par la Tanzanie et faisant preuve de maladresse aussi devant. Pour sa première participation, les Tanzaniens réussissaient l’exploit de tenir en échec les champions en titre (0-0).

Les jeunes aigles maliens ne devaient donc pas se rater pour leur deuxième sortie. Face au Niger, le Mali a bien maîtrisé son sujet pour venir à bout des cadets du Mena (2-1).

La troisième et dernière rencontre fut une véritable promenade de santé. Un set de tennis (6-1) face à une trop limitée équipe de l’Angola.

Qualifié pour les demi-finales face à son voisin guinéen, le Mali a disputé son match le plus engagé et indécis. Il aura fallu une séance de tirs aux buts pour départager les deux équipes.

Les Aiglonnets ont ensuite assuré en finale face au Ghana sur le score de 1-0, qui ne reflète pas la mainmise sur le jeu de la part du Mali.

Des révélations

Comme toujours dans ces compétitions de jeunes, les observateurs sont à l’affût. De nombreuses stars en devenir, brillent et éclosent aux yeux du monde entier. Parmi eux, Youssouf Koita. Gardien de l’équipe, il n’a encaissé que deux buts de toute la compétition. L’un de ses principaux faits d’armes a été en demi-finale face à la Guinée où il arrêté trois tentatives guinéenne. En défense, il peut notamment compter sur Ibrahima Kané, sa vélocité sur son coté n’ont laissé personne indifférent. Ses montées incessantes et son physique rappelle étrangement celui d’une légende du football, Roberto Carlos.

Au milieu, Abdoul Salam Ag Jiddou, véritable maestro au milieu de terrain. Très fin et élégant techniquement, il aère le jeu de son équipe, et sait trouver la bonne passe au bon moment. A ses côté, le capitaine Mohamed Camara, infatigable travailleur, il gratte un nombre incalculable de ballons au milieu. Véritable bagarreur, il se bat sur tous les ballons et n’hésite pas non plus à se projeter vers l’avant pour prêter main forte à ses coéquipiers.

Lassana N’Diaye, on pourrait se demander pourquoi il débutait à chaque fois sur le banc. Chacune de ses entrées étaient fracassantes. Il a notamment inscrit un doublé, et délivré deux passes décisives lors de la gifle infligée à l’Angola. Un « supersub » que tout entraineur rêverait d’avoir.

 

Source: journaldumali