Les membres du Collectif des ligues et clubs majoritaires (CLCM) de la Fédération malienne de football (Femafoot) ont animé une conférence de presse, hier au Quartier général du collectif, à l’ACI 2000. Cette rencontre avec les médias a tourné essentiellement autour de l’assemblée générale extraordinaire de la Femafoot, prévue dimanche au Centre international de conférences de Bamako (CICB).

 

D’entrée de jeu, l’un des conférenciers, Boubacar Monzon Traoré dira que l’Assemblée générale extraordinaire pour l’élection des membres des commissions indépendantes de la Femafoot a été irrégulièrement convoquée, ajoutant que le CLCM «est inquiet parce que ces irrégularités risquent de plonger le football malien dans une nouvelle crise». Pour la convocation d’une assemblée générale extraordinaire élective, appuiera de son côté Abba Mahamane, «les dispositions de l’article 45 stipulent que toute assemblée générale élective, qu’elle soit ordinaire ou extraordinaire, doit respecter un certain nombre de délais. La convocation doit être notifiée 90 jours avant à tous les membres de la fédération. Malheureusement, le comité exécutif a préparé l’assemblée générale extraordinaire en moins d’un mois. C’est une violation grave des textes.»

Pour lui, la Femafoot évolue sur des piliers comme un état normal : l’exécutif, le judiciaire et le législatif. «L’exécutif a été mis en place, le 29 août dernier, mais il manquait le judiciaire. Nous avons écrit au comité exécutif à plusieurs reprises et informé qui de droit, de l’impasse et de ce qui pouvait advenir. Ils (les membres du comité exécutif de la Femafoot) ont mis en place, une commission ad hoc électorale et d’appel des élections. Dans l’article 73.1 des statuts, une commission ad hoc est une commission rattachée et qui rend compte au comité exécutif. Son règlement est déterminé par le comité exécutif. La commission électorale est une commission indépendante et elle ne peut pas être rattachée au comité exécutif (article 86 des statuts). L’article 76 évoque l’incompatibilité du secrétariat général, mais le comité exécutif a érigé le secrétariat général en commission électorale et en commission d’appel des élections», a critiqué Abba Mahamane.

Concernant l’appel à candidature, enfoncera-t-il, «la date de l’appel à candidature et le délai de dépôt des dossiers ne dépassaient pas quatre jours alors que l’article 1 du code électoral précise qu’il faut donner suffisamment de temps aux candidats de pouvoir trouver les documents afférents à leurs dossiers de candidature. Le comité exécutif a trouvé une alibi pour convoquer un collège électoral différent de celui qui a procédé à sa mise en place. Ils ont convoqué un collège de 94 membres : les 23 clubs de 1ère Division (2 voix), les 9 clubs champions des ligues (2) et les ligues (3 voix). Concernant les clubs champions des ligues, ils ont changé toutes les équipes qui étaient présentes lors de l’élection du comité exécutif. La liste des équipes de ligue 2 est basée sur le néant. Ce sont les dispositions transitoires qui doivent s’appliquer.»
Pour Modibo Coulibaly, membre lui aussi du CLCM, cette assemblée générale extraordinaire sera tout simplement annulée. «Nous dénonçons cette assemblée générale parce que nous savons et ceux qui sont en train de préparer la rencontre savent qu’elle sera attaquée et annulée. L’argent du football malien qui va être utilisé pour organiser cette assemblée, peut servir à autre chose», a martelé Modibo Coulibaly qui n’écarte pas totalement l’hypothèse d’une participation du collectif à la rencontre. Il ajoutera que le collectif a fait des propositions au comité exécutif qui n’ont pas été prises en compte. «Si le comité exécutif avait examiné ces propositions, l’assemblée générale extraordinaire allait se tenir sans problèmes», a assuré Modibo Coulibaly.
Plusieurs autres membres du CLCM étaient présents à la rencontre, dont Mamadou Dipa Fané, le président du collectif, Mohamed Alassane, le secrétaire général d’Attar club de Kidal, Youssouf Koné «Pélé», le directeur technique du Mamahira de Kati et le président délégué du CSK, Karim Ballo.

Ladji M. DIABY

Source : L’Essor