housseini amion guindo poulo ministre sports codem

Pour la quasi-totalité des observateurs de notre arène politique, la cabale orchestrée contre le Ministre des Sports depuis Abidjan est loin d’être anodine. A travers les jeux de la francophonie d’Abidjan, ils ont cru pouvoir créer une faille dans la gestion de la commission d’organisation dans l’optique de régler leur compte politique avec Housseïni Amion Guindo. Selon certaines indiscrétions une main politique invisible et le général Baba Diarra seraient derrière cette affaire qui dépasse carrément le cadre du sport.
Pour les équilibristes, si toute fois il y avait des failles dans l’organisation des 8ème jeux de la francophonie, le Ministre des Sports ne saurait porter seul le chapeau. Malgré le fait qu’il n’a pas été personnellement impliqué dans la gestion de la commission d’organisation, Housseini Amion Guindo, qui visiblement dérange, était un bouc émissaire idéal contrairement au Ministre de la Culture, curieusement épargné par les critiques guidées. Fondées ou pas, le bon sens aurait voulu que les allégations s’adressent aux deux départements. Malheureusement à la place des acteurs directs (Athlètes et Artistes) qui n’ont eu aucun problème avec l’organisation, les commis d’office se sont acharnement sur Housseïni Amion Guindo à la place de la commission.

Des allégations sans preuve !

Dans la précipitation, les avocats du diable ont annoncé 110 au lieu de 106 millions de Fcfa. Comme si cette première contrevérité ne suffisait, ils se sont accrochés à la participation de Djenebou Danté et Chérif Dia. Dès que ceux-ci ont décroché des médailles, la diffamation a commencé. Sans se soucieux des contraintes budgétaires, ils ont cru que le Mali allait à la coupe du monde. Puisque la réalité est connue de tous, ils ont décidé de s’en prendre aux confrères inclus dans la délégation officielle.

Cet état de fait ne résistant pas à un regard rétrospectif, il fallait trouver autre chose avant le retour à Bamako. La crevaison d’un pneu du bus transportant les cadets et certains artistes a été considérée comme une aubaine qu’il fallait utiliser pour ternir l’image du Ministre des Sports. C’est ainsi que les commis d’office ont sorti le plus gros mensonge des jeux. Pour divertir l’opinion, ils ont annoncé sur les réseaux sociaux que le Mali était le seul pays à avoir effectué le déplacement par la route. Après recoupement, il s’est avéré que le Burkina, le Bénin, le Togo et le Niger ont également opté pour la route sans tambour ni trompette.

En ce qui concerne l’accident qui n’a pas fait de blessé parmi les passagers, il est diabolique de s’en servir comme moyen de règlement de compte. Sous d’autres cieux, l’heure serait à la prière afin de remercier Dieu pour avoir épargner les passagers. Malheureusement au Mali, certains donnent l’impression de se réjouir de cet accident. Autrement, il serait difficile de comprendre qu’ils mettent en cause le bus, comme si l’avion est à l’abri d’un accident. Les joueurs zambiens et Brésiliens qui ont péri dans un crash auraient préféré certainement la route. Même les non croyant savent que l’homme ne peut fuir son destin.

LA MAIN POLITIQUE

L’échec de la tentative de faire démissionner certains cadres et militants fantômes du nord au nom de la CODEM illustre le degré de crainte que le parti de la quenouille et son président suscitent chez certains politiques. En ligne de mire, un jeune responsable du parti au pouvoir. Dans un style pitoyable, cet honorable qui confond politique et lutte syndicale des bancs s’amuse à vouloir déstabiliser les partis dit amis.

Au nom de qui agit-il ainsi ? En attendant la réponse à cette question dans nos futures parutions, l’échec du cas de la Codem doit faire fléchir cet opportuniste qui n’a rien compris à la politique. Puisque le ridicule ne tue plus au Mali, notre cher honorable peut continuer ses salles besognes. Avec des jeunes de ravin présentés comme des militants de la CODEM qu’il a mobilisé à travers une association pour mobiliser autour du Oui au referendum, il n’est pas au bout de ses peines.

Le périple triomphale et fructueuse du président de la Codem dans tout le pays est heureusement là pour rappeler que le parti de la quenouille a son avenir devant, n’en déplaise aux sorciers de la rive droite. Avec environ 200 nouveaux conseillers et maires au mois de juillet, la Codem bouscule désormais le classement issu des élections communales. Celui qui ne peut pas empêcher le soleil de paraitre, ne doit pas s’en prendre un homme qui suit son destin.

S’il faut juger les ministres par le résultat, le ministre des Sports est l’un des rares à pouvoir se taper la poitrine. Que veut-on de plus ?

Maimouna Ballo

 

Source: Ciwara Info