Les derniers jours, les réseaux sociaux se sont enflammés à cause de l’affaire Hamane Niang, du nom de l’ancien président de la Fédération malienne de basketball devenu, par la suite, le patron du basket mondial.

Pour faire court, disons que Hamane Niang est pour le basketball mondial ce que représente Gianni Infantino pour le football planétaire. Il n’y a donc pas de quoi se faire la fine bouche dans le soutien à apporter à un frère, un compatriote, disons tout simplement un fils d’Afrique qui occupe ce poste à la fois stratégique et prestigieux.

Hamane Niang a un parcours qui doit inspirer la jeunesse africaine en général et malienne en particulier, pour que cette jeunesse, aujourd’hui sans repères, puisse croire que l’on peut bien, avec abnégation et persévérance, partir de la base et gravir les marches pour parvenir au sommet.

Mais voilà que c’est à partir du Mali même que les coups ont commencé à voler bas, très bas au ras des pâquerettes, pour tenter de salir l’honorabilité de Hamane, le discréditer afin de pouvoir le détruire comme un baobab frappé par la foudre. C’est pourquoi, on fouille et farfouille dans son passé pour éventuellement trouver des cafards cachés dans ses valises. Les adversaires tapis dans l’ombre au sein des instances internationales du basketball et qui ruminaient mal sa présence comme président du basketball mondial, ont trouvé l’occasion rêvée, en complicité avec des relais sur place à Bamako, de tenter de se débarrasser de lui, surtout en évoquant un sujet aussi sensible que le harcèlement sexuel. Une accusation qui ne fait généralement que des coupables, aussitôt évoquée, parce que sa sensibilité n’a cure de la présomption d’innocence.

Il ne l’a pas fait, mais il a laissé faire, veut-on nous faire croire. “Si ce n’est donc toi, c’est donc ton frère”, nous enseigne la fameuse fable de La Fontaine. Du Machiavélisme pur, utilisé pour tenter de se débarrasser d’un haut responsable du basketball mondial.

Ironie de l’histoire, ce fut exactement le même procédé et les mêmes accusations utilisés contre un autre cadre malien, Michel Sidibé, lorsqu’il était en fin de mandat de directeur général de l’Onu-sida où pourtant il n’a reçu que des éloges pour sa gestion. Là également, on a dit et redit que tout a été inspiré dans des shadow cabinets à Bamako, parce que le président d’alors, IBK, voulait un personnage politique hors de la mêlée nationale pour le nommer comme Premier ministre. Même Michel avait fait d’excellents résultats à l’Onu-sida, il fallait le salir pour décourager IBK ou, à défaut, pousser les partenaires du Mali à le récuser, une fois nommé. Jamais deux sans trois, dit-on. A qui le tour après ?

“Qui veut noyer son chien l’accuse de rage !”, dit-on, mais de là à porter atteinte de façon si mesquine et maladroite à l’honorabilité de hauts cadres maliens, en leur reprochant d’avoir fermé les yeux sur des cas de harcèlement sexuel déterrés dans les cimetières de l’Histoire, cela nécessite une mobilisation de tous les fils du Mali pour apporter la riposte adéquate et dire haut et fort : “Halte, plus jamais ça !”.

 Amadou Bamba NIANG

Source: Aujourd’hui Mali