La mauvaise nouvelle est tombée lundi soir. Le Mali jouera ses deux premières journées des éliminatoires de la Coupe du monde, Qatar 2022 à l’extérieur. Et pour cause, aucun stade du pays ne répond aux critères minimaux fixés par la Confédération africaine de football (CAF) pour recevoir les matches des deux premières journées des éliminatoires du Mondial.

 

Le Mali va donc devoir trouver un autre pays pour recevoir le Rwanda entre le 5 et le 8 juin, avant d’affronter l’Ouganda lors de la seconde journée (11-14 juin). C’est un coup dur pour notre pays, même si 19 autres nations figurent également sur la «liste rouge» de l’instance dirigeante du football continental.

Ces pays ont pour nom le Burkina Faso, le Sénégal, le Burundi, la Centrafrique, le Tchad, l’érythrée, la Gambie, Lesotho, le Malawi, le Liberia, les Îles Maurice, la Namibie, le Niger, Sao Tomé, les Seychelles, la Sierra Leone, la Somalie, le Soudan du Sud et l’Eswatini (Swaziland). Tous ces pays joueront hors de leur base lors des deux premières journées des éliminatoires de la grande messe du football mondial.

«Ça été un grand choc pour nous. Nous sommes surpris de cette décision de la CAF, franchement nous ne nous attendions pas à ça, a réagi un membre de la Fédération malienne de football.

C’est seulement la semaine dernière que nous avons reçu les inspecteurs de la CAF, ils ont visité le stade du 26 Mars et le stade Modibo Keïta. Et hier lundi, nous avons appris que la CAF a refusé tous les stades du Mali parce qu’il n’y a pas suffisamment de chaises ou encore que les gazons et les vestiaires sont en mauvais état», a indiqué notre interlocuteur qui pense déjà à la Côte d’Ivoire pour le premier match des Aigles, c’est-à-dire la réception du Rwanda.

Après les deux premières journées, le capitaine Hamari Traoré et ses coéquipiers recevront le Kenya (3è journée, entre le 1er et 4 septembre) avant d’aller au Kenya (4è journée, 5-7 septembre) puis au Rwanda (5è journée, 6-9 octobre). Le dernier match se disputera entre les 10 et 12 octobre en principe à Bamako contre l’Ouganda (6è journée).

Pour revenir à la décision de la CAF, il faut dire que l’instance dirigeante du football continental avait prévenu ses associations membres sur les exigences d’homologation et de surveillance des stades. Dans le cadre des éliminatoires de Qatar 2022, la CAF a envoyé un courrier aux fédérations pour indiquer que tous les matches doivent être disputés dans des stades homologués. «Si le stade d’un pays ne répond pas aux critères minimaux fixés par la CAF, l’équipe nationale du pays en question devra jouer ses matches dans un stade homologué en dehors de son territoire», a écrit l’instance dirigeante du football africain.

Parmi les critères d’homologation figurent, entre autres, l’état du gazon naturel ou en gazon artificiel, les systèmes d’arrosage et d’entretien de la pelouse, les projecteurs pour l’électrification du stade qui doivent être d’une puissance d’au moins 1200 lux, un certificat de test d’éclairage qui ne peut être daté de plus de 2 ans, une vidéo actuelle du stade éclairé de nuit, les vestiaires, la loge de presse, le tunnel des joueurs qui doit être d’une largeur de quatre mètres, des sièges individuels dans les gradins (ces sièges doivent être séparés les uns des autres, moulés et numérotés), des installations sanitaires propres, hygiéniques et en nombre suffisant. Sans compter l’éclairage de secours, le système de haut-parleurs, les entrées et sorties réservées au public, les places de stationnement, les mâts, les hôpitaux autour du stade.

Djènèba BAGAYOKO

Source : L’ESSOR