Le Liverpool FC a remporté la première Coupe du monde des clubs de son histoire, samedi 21 décembre, en venant à bout de Flamengo en finale (1-0 après prolongation). Les Reds ont arraché leur victoire grâce à Roberto Firmino, bien servi par Sadio Mané (99e).

L’Europe reste au top. Depuis la victoire des Brésiliens de Corinthians contre Chelsea  en finale de la Coupe du mondes des clubs 2012, le Vieux Continent enchaîne les titres (un pour le Bayern Munich en 2013, un pour le FC Barcelone en 2015 et quatre pour le Real Madrid en 2014, 2016, 2017 et 2018). L’édition 2019 revient elle aussi au représentant européen. Liverpool, vainqueur de la Ligue des champions UEFA, a battu Flamengo, vainqueur de la Copa Libertadores, en finale samedi 21 décembre (1-0 a.p).

Flamengo, un finaliste avec du répondant

Après avoir dominé les Mexicains de Monterrey en demi-finale (2-1), les Reds se voyaient offrir une seconde chance d’ajouter la Coupe du monde des clubs à leur palmarès. La première fois, en 2005, ils avaient échoué contre d’autres Brésiliens, ceux de Sao Paulo. Flamengo, qualifié pour cette compétition pour la première fois, de son côté, avait pour objectif de devenir le 4e club brésilien sacré après le Corinthians (2000 et 2012), Sao Paulo (2005) et le SC Internacional (2006).

Les deux champions continentaux se sont neutralisés pendant longtemps dans le Khalifa International Stadium de Doha, au Qatar. Bien entré dans cette finale avec son trio Salah-Firmino-Mané aligné d’entrée de jeu, Liverpool s’est procuré quelques occasions avant que Flamengo se reprenne et fasse jeu égal et perturbe même sérieusement les plans des joueurs de la Mersey.

L’arbitrage-vidéo toujours remis en questions

Dès le début de la seconde période, Roberto Firmino a fait trembler les Brésiliens en envoyant un tir puissant sur le poteau. La réponse de son compatriote Gabriel « Gabigol » Barbosa a contraint Alisson Becker à intervenir (53e, 69e). Diego Alves a sauvé Flamengo en déviant un missile expédié par Jordan Henderson (86e), jusqu’à l’action polémique du match.

A la 90+1e, Sadio Mané s’en va seul pour un duel avec Diego Lopez. Son tir fuit le cadre, mais l’arbitre, M. Abdulrahman Al-Jassim, signale un penalty en raison du tacle de Rafinha sur le Sénégalais. Mais avec l’aide du VAR, le sifflet qatarien réalise que le tacle a eu lieu en dehors de la surface. Pas de penalty donc… et en fait, pas de faute du tout, car d’après son jugement, Rafinha n’a pas touché Mané.

Action polémique avec l’intervention de Rafinha (Flamengo) sur Sadio Mané (Liverpool).Kai Pfaffenbach/Reuters

La décision de M. Al-Jassim prête à débat. Il n’empêche qu’il n’est pas revenu dessus, en dépit du visage d’incompréhension de Jürgen Klopp, l’entraîneur de Liverpool. Et les deux finalistes ont donc eu droit à la prolongation.

Firmino sacre Liverpool

Maîtres du ballon contre des Cariocas fatigués et atteints physiquements, les Reds ont fini par faire la différence. Parti en contre, Liverpool a pu compter sur ses attaquants, comme souvent. Trouvé en profondeur dans une défense dépassée, Sadio Mané a attiré deux joueurs vers lui pour mieux servir Roberto Firmino. Le Brésilien a eu le temps de contrôler le ballon pour mieux effacer Diego Lopez et trouver le chemin des filets (99e).

Décisif en demi-finale – à peine entré en jeu, il avait marqué le but de la victoire dans le temps additionnel -, le Brésilien a prouvé, une nouvelle fois, à quel point il forme une ligne offensive complémentaire avec Mohamed Salah et Sadio Mané. Firmino a concrétisé la domination globale de Liverpool.

Flamengo a tenté jusqu’au bout de revenir au score. Les hommes de Jorge Jesus ont d’ailleurs bien failli y parvenir dans les dernières secondes avec le jeune Lincoln, mais dans la surface, l’attaquant a vu son tir s’envoler au-dessus de la cage d’Alisson (119e). Liverpool succède au Real Madrid et signe une année 2019 décidément belle avec la Ligue des champions et la Coupe du monde des clubs, sans oublier la 2e place en Premier League en 2018-2019. Reste à conquérir ce titre en Angleterre qui se refuse aux Reds depuis 1990. C’est bien parti, mais le chemin est encore long.

Par Nicolas Bamba

RFI