Lors du séminaire sur le développement des compétitions et des infrastructure tenu au Maroc le samedi, le Président de la FIFA a  dévoilé ce qu’il appelle la stratégie FIFA/CAF pour faire progresser le football africain. Celle-ci repose sur trois piliers : l’arbitrage, la mobilisation des investissements et le développement des compétitions. Et elle a ainsi été détaillée.

Le premier volet verra la création d’un groupe d’arbitres professionnels, financé et organisé par la FIFA en association avec la CAF. “Les arbitres doivent être au-dessus de tout reproche et pour ce faire, nous devons les protéger”, a expliqué le Président de la FIFA. “Nous allons prendre un groupe de 20 arbitres FIFA africains parmi les meilleurs, les accompagner vers la professionnalisation et leur offrir des contrats professionnels, à durée indéterminée. Ils sont les garants des règles du jeu ; à nous de les accompagner et de leur permettre d’être totalement autonomes.”
La mobilisation des investissements

En ce qui concerne la mobilisation des investissements, la FIFA et la CAF entendent créer un groupe de partenaires, ainsi qu’un fonds doté d’au moins 1 milliard d’USD, pour construire des infrastructures durables en Afrique. La FIFA veillera à ce que ces financements soient gérés par des procédures transparentes et fiables. “Nous allons mettre au point une proposition qui mobilisera 1 milliard d’USD pour la construction d’au moins un stade de grande qualité dans chacune des 54 associations membres de la FIFA et de la CAF”, a ajouté Gianni Infantino. “Dans les pays qui disposent déjà d’un stade de ce type, les investissements seront redirigés vers d’autres infrastructures.”
Le développement des compétitions

Enfin, la FIFA souhaite se tourner vers de nouvelles initiatives pour encourager le développement des compétitions : création d’un championnat du monde des nations pour le football féminin, accélération du rythme des compétitions de jeunes mondiales, création de nouvelles catégories de jeunes, réorganisation de la Coupe d’Afrique des Nations, qui sera disputée tous les quatre ans, et création d’une nouvelle compétition de clubs panafricaine.
Cette dernière proposition, qui émane directement du Président de la FIFA, rassemblerait 20 membres permanents, qui seraient rejoints par un certain nombre de clubs qualifiés via des compétitions régionales. Les membres permanents devraient participer au projet en amenant un investissement de 20 millions d’USD par an sur cinq ans, soit un total de 100 millions d’USD. Il leur faudrait également répondre à un certain nombre de critères, comme l’investissement dans le football féminin et le football de jeunes.

Une telle compétition pourrait générer des revenus de 3 milliards d’USD sur cinq ans ; elle pourrait également permettre au football africain de conserver quelques-uns de ses meilleurs éléments.
“Il faut penser une véritable révolution du football africain”, estime le Président de la FIFA. “Je veux créer un vrai championnat panafricain, qui réunirait 20 à 24 clubs. Ce tournoi comprendrait au maximum deux équipes par pays, qui continueraient à évoluer dans leurs championnats en parallèle. De cette façon, à l’issue de la saison, nous pourrions couronner le véritable champion d’Afrique.”
Pour l’atteinte des objectifs, le Président Infantino a appelé tous les acteurs du football africain à se joindre à son projet : “Montrons au monde de quoi nous sommes capables ! Aujourd’hui est un jour spécial ! C’est le début d’une nouvelle ère pour le football africain.”

Avec Fifa.com