Le football malien est en deuil. Le jeudi 2 juillet, l’ancien joueur du Réal, Séga Diallo a été arraché à l’affection du public sportif, des suites d’une courte maladie. Séga Diallo fait partie de la génération 90 des Scorpions et a évolué au sein de cette formation en même temps que son frère-aîné, Boubacar Diallo dit Bol. Le milieu offensif a également joué en équipe nationale et était réputé pour sa vitesse d’exécution et sa vivacité sur la pelouse. Molobaly Sissoko, Bakary Bagayoko «Mazo», Ibrahim Diallo, Moussa Keïta «Dougoutigui», pour ne citer que ces quelques noms, font partie des entraîneurs de Séga Diallo.

Comme la plupart des joueurs de sa génération, Séga Diallo a souffert de la longue crise qui a secoué le Réal dans les années 90, freinant l’éclosion de nombreux talents de l’équipe. Pendant toute sa carrière, Séga Diallo n’a porté que deux maillots : celui du Réal qu’il a intégré dès son enfance, comme la plupart de ses camarades de Ouolofobougou où il a vu le jour un 1er janvier 1970 et celui de l’AS Mandé.

Après sa retraite en 1996, l’ancien international a entamé une carrière d’entraîneur au Réal et dans son quartier où il dirigeait l’équipe des vétérans. Ancien joueur du Djoliba, du Stade malien, du Réal, de l’AS Mandé, Alassane Diallo dit Tom Foot est un ami d’enfance et de quartier du défunt. Il a été très affecté par la mort de son ami. «Séga était nom ami, je peux dire qu’on partageait tout.

Nous avons grandi ensemble dans le quartier et nos deux familles se connaissent bien. Séga était très jovial et jouissait d’une bonne réputation dans le milieu du football malien. Il passait presque tout son temps sur le terrain d’entraînement du Réal et a formé un nombre incalculable de joueurs. Je prie Dieu qu’il l’accueille dans son paradis éternel», a confié Tom Foot.

Depuis le jeudi 2 juillet, Séga Diallo repose au cimetière de Hamdallaye où il a été conduit, par une foule composée de parents, d’anciens coéquipiers et de responsables sportifs. L’ancien milieu de terrain international laisse derrière lui une veuve et deux enfants inconsolables.

Dors en paix, Séga ! Amin.

Seïbou S.

KAMISSOKO