Avec la mise en place d’un Comité de normalisation (Conor) du football, on pouvait penser qu’un grand pas était franchi dans la recherche d’une solution durable à la crise du sport-roi, car si tout se passe normalement, le Conor cédera la place à un nouveau bureau élu de la Fédération malienne de football (Fémafoot) au plus tard fin avril 2018. Pourtant, le mal est aujourd’hui profond entre les Maliens : personne ne veut plus le céder à l’autre au nom de la cohésion. C’est fini !

Et une chose est sûre : l’implication des instances internationales dans la résolution de la crise du foot au grand dam des médiateurs locaux prouve que nous n’avons plus de mécanisme de prévention et de gestion de nos conflits. La conciliation et la réconciliation, naguère vertus chez nous, sont dépréciées par des egos surdimensionnés ; l’arbre à palabres abattu. Et il en restera toujours ainsi tant que nous refuserons de tirer leçons de nos échecs.

La crise sociopolitique malienne s’était transportée au Burkina pour une solution. Le football malien invite la Fifa et la Caf à son chevet. Personne ne pipe mot. A qui le prochain tour quand on sait qu’au Mali aujourd’hui tout est en perdition tel un bateau ivre ? Pour les Bambaras en tout cas, c’est la réflexion qui fait du mil la bière.

DAK

Source: L’indicateur du Rénouveau-Mali