Tenue en échec 1-1, samedi au stade Modibo Keïta par le Horoya AC, l’équipe de Sotuba est condamnée à gagner à Conakry 
ou obtenir un nul plus fructueux pour espérer franchir le tour préliminaire et éviter le scénario de la précédente campagne

 

Au compte du match aller du premier tour des préliminaires de la Ligue des champions d’Afrique, le Stade malien recevait le Horoya AC de Matam, le samedi 10 août au stade Modibo Keïta. Aux termes d’un match intense, les deux équipes se sont séparées dos à dos (1-1). Comme lors de ses précédents matches en compétitions africaines des clubs, le Stade malien a pris le jeu en son compte, dès les premières minutes. Malheureusement, l’équipe de Sotuba a manqué de percussion devant et souvent de concentration dans le dernier geste.

En effet, les Stadistes se sont créés les meilleurs occasions de la partie, à l’image cette tête de Moussa Koné «Koffi» passée à côté des buts (34è min) ou encore de cette tentative du même joueur captée en deux temps par le gardien du Horoya, Moussa Camara (44è min). Score à la mi-temps : 0-0.

Au retour des vestiaires, l’équipe visiteuse débloque rapidement le tableau d’affichage contre le cours du jeu. A la 48è minute, le milieu de terrain, Sébé Baffour Kyei, envoie un coup franc dans la surface stadiste, les défenseurs restent statiques, permettant à Gofred Asante de battre le gardien Djigui Diarra (48è min, 1-0).
Avec cet avantage, les Guinéens se recroquevillent derrière et laissent l’initiative du jeu aux Blancs. Mais les joueurs de Didier Da Rosa Gomes montent un double rideau défensif que le Stade malien ne parvient pas à contourner. Dans le dernier quart d’heure, l’arrière droit stadiste Issaka Samaké expédie un coup franc dans la surface adverse, la défense du Horoya se dégage mal. Le cuir échoit dans les pieds du milieu de terrain, Mamaye Coulibaly qui voit son tir dégagé sur la ligne par un défenseur revenu en catastrophe (76è min).

Les joueurs de Djibril Dramé ne se découragent pas. Dans les dernières minutes, ils jettent toutes leurs forces dans la bataille et acculent les Guinéens. A force d’insister, ils sont récompensés à une minute de la fin du temps réglementaire. Suite à un corner, Moussa Koné «Koffi» profite du cafouillage dans la surface pour marquer (89è min, 1-1). «Le match a été difficile, mais on s’y attendait. Nous sommes tombés sur une équipe qui a beaucoup d’expérience et cela a prévalu. Dès les débuts de la rencontre, le Horoya a cassé le rythme du jeu pour qu’on ne joue pas à 100 à l’heure. Nous avons dit aux joueurs d’accélérer le jeu, mais ils n’ont pas pu le faire.
Cela se comprend, parce que nous manquons de compétitions au Mali», a analysé Djibril Dramé après la rencontre. «En début de la 2è période, poursuivra le technicien, ils ont pu scorer et après ils se sont cantonnés dans leur camp pour procéder par des contres. C’était à nous de faire le jeu pour déjouer leur plan. Nous avons tenté, mais nous avions besoin d’un meneur de jeu pour pouvoir ravitailler la ligne d’attaque.

Les joueurs sur lesquels nous avons misé, n’ont pas pu le faire. Nous étions obligés de faire jouer un joueur de couloir, Sékou Gassama, comme milieu offensif. Cela a pu déstabiliser la défense adverse. Nous avons pu revenir au score». Pour Djibril Dramé, la manche retour sera difficile, «mais tout reste possible pour le Stade malien». «Nous gardons espoir, nous sommes condamnés à marquer pour espérer renverser la vapeur à Coankry. Si on a un meneur capable de stabiliser le jeu, je pense que ce n’est pas impossible. En football, il faut toujours croire et nous y croyons», souligne Djibril Dramé. Pour l’entraîneur français du Horoya, Didier Gomes Da Rosa, le partage des points est logique, mais il regrette tout de même l’égalisation, à une minute seulement de la fin du temps réglementaire. «Nous avons longtemps tenu le score de 1-0 avec un bloc consistant.

Et puis, sur une petite erreur, on concède un but», a confié le technicien avant de rendre hommage à son équipe. «Mais globalement, on est sur le bon chemin. C’est vrai qu’il y a eu trois semaines et demi d’entraînement, les joueurs ont montré beaucoup de vertu morale, mentale et de courage, parce qu’il faisait très chaud. Je crois que c’est un match nul logique. Bien évidemment, on aurait voulu conserver cette longueur d’avance, mais comme la qualification se jouera chez nous, à Conakry, on verra», a ajouté Didier Da Rosa Gomes. Le match retour est prévu, le 25 août prochain, à Conakry.

Samedi 10 août au stade Modibo Keïta 
Stade malien-Horoya : 1-1
Buts de Moussa Koné (89è min) pour le Stade malien; Gofred Asante (48è min) pour le Horoya.
Stade malien : Djigui Diarra (cap), Souleymane Coulibaly, Yacouba Doumbia, Mamadou Doumbia, Issiaka Samaké, Mamaye Coulibaly (Demba Diallo, 78è min), Aly Déssé Sissoko, Sadio Kanouté, Oumar Traoré (Sékou Gassama, 62è min), Mamadou Coulibaly (Saouty Traoré, 90è min), Moussa Koné.

Entraîneur : Djibril Dramé.

Horoya AC : Moussa Camara, Alseny Camara, Gofred Asante, Boubacar Samassékou, Abou Camara, Morlaye Sylla (Amadou Djibo Mohamed, 50è min), Sebe Baffour Kyei (Bolaji Sakin, 90è min), Dramane Nikiema, Heritier Makambo Ma Olongi, Mandela Ocansey (cap) (Enoch Atta, 74è min), Aristide Bancé.

Entraîneur : Didier Da Rosa Gomes.

 

Ils ont dit …
Mamaye Coulibaly, milieu de terrain du Stade malien : «Nous avons connu un début de match difficile. Les joueurs du Horoya ont beaucoup d’expérience. Nous allons bien préparer le match retour».
Moussa Koné, attaquant du Stade malien : «Le Stade malien n’est pas encore éliminé. Le Horoya a marqué ici, nous pouvons également marquer en Guinée. Il faut rester mobilisé».
Mandela Ocansey, capitaine du Horoya : «Pour nous c’est un bon score. Nous avons un match retour à jouer chez nous. Chacun est fort chez lui».
Ibrahima Aminata Condé, défenseur du Horoya : «Pour nous la clé du match était la défense. Nous avons pu gérer défensivement cette rencontre. Dieu merci, nous avons marqué un but en déplacement. C’est un atout pour nous».

Ladji M. Diaby
L’ESSOR