Depuis sa plus tendre enfance, Seydou Diallo a tout abandonné pour la petite balle jaune fluorescente et la raquette. Sans regret, le tennisman de 25 ans règne depuis trois ans sur le championnat malien.

Entre Seydou et le tennis, c’est une histoire d’amour, une histoire de famille. Issu d’une fratrie de joueurs de tennis, le N°1 du classement malien est tombé amoureux de ce jeu à l’âge de sept ans. « J’accompagnais mes grands frères aux entraînements. Je ramassais les balles et faisais de temps en temps des essais. C’est ainsi, petit à petit, que j’ai appris à jouer », se remémore-t-il.

L’heure du choix

Il n’était pas seulement doué pour le tennis, mais aussi pour le football. Il lui a donc fallu faire un choix. « Ça n’a pas été facile pour moi, car j’aimais les deux. Les conseils familiaux m’ont guidé vers le tennis ». Ainsi commencera la riche carrière du N°1315 au classement 2013 de l’Association of Tennis Professionals (ATP), son premier. Dès 14 ans il débute les compétitions. En 2008, il finit à la 4ème place au Sénégal ITF, puis a la 3ème l’année qui suit. Tenace, en 2011, il remporte son premier trophée lors du tournoi QF-16 cadets au Ghana. S’ensuit un revers en demi-finale du Prizemoney Dakar 2013, avant qu’il ne se réconforte en remportant ceux du Mali et de la Mauritanie, suivi du sacre à l’ITF junior au Bénin. Fière des exploits de l’athlète, la Fédération malienne de tennis l’envoie se perfectionner au Centre international de la Fédération du Maroc pendant deux ans. L’amoureux de musique, de jeux vidéo et de documentaires TV en revient aguerri, ayant remporté l’Open ACSA Maroc en 2015. Le droitier ne s’arrête pas en si bon chemin. Du haut de ses 1m 86, il rafle des titres au Mali (Champion 2018, 2019 et 2020), au Burkina Faso, en Côte d’Ivoire, au Maroc, au Togo, et en Mauritanie. En mars 2021, au Bénin, il remporte l’Open de Porto-novo. Malgré ses exploits, Seydou Diallo est victime des difficultés financières de la Fédération malienne de tennis, sans l’appui de laquelle il ne peut pas disputer de grands tournois internationaux. Il dit prendre son mal en patience et continue chaque jour de s’entraîner, comme à sept ans.

Aly Asmane Ascofaré

Source : Journal du Mali