Depuis mercredi, on connait les membres du Comité de normalisation mis en place par une mission conjointe de la Fifa et de la Caf pour gérer les affaires de la Fédération malienne de football. Ce Comité très important a été confié à cinq membres dont une seule femme. Il s’agit de Mme Daou Fatoumata Guindo, qui assure le poste de présidente du Conor. Elle est secondée par l’ancien ministre de la Jeunesse et des Sports, Me Mamadou Gaoussou Diarra.

L’ancien président du Stade Malien de Bamako, Mahamadou Samaké plus connu sous le nom de SAM Dièma, Youssouf Diallo (Avocat) et Léosseni Bengaly (Pharmacien) complètent cette liste.

Au vu de cette configuration, il serait très difficile que ce Comité de normalisation (Conor) puisse atteindre sa mission en 3 mois et quelques jours. En d’autres termes, l’échec se profile déjà à l’horizon.  D’ailleurs, le choix de Mme Daou Fatoumata Guindo comme présidente pose de sérieux problèmes compte tenu de son passé. Lorsqu’elle fut ministre des Relations avec les Institutions et porte-parole du gouvernement sous ATT (elle avait été nommée en octobre 2007) elle était au centre de beaucoup de scandales. A l’époque, elle était la plus jeune ministre du gouvernement.

Sa relation amoureuse avec un autre ministre du même gouvernement avait défrayé la chronique jusqu’à ce qu’elle ait divorcé d’avec son époux, un certain M. Diabaté.

Il a fallu attendre le 28 juin 2011 pour que cette charmante jeune dame puisse se remarier avec un opérateur économique. Il s’agit de Babalaye Daou, qui venait d’être élu président du Conseil malien des chargeurs. Du coup, elle devient sa deuxième épouse. Membre du Rnd de Me Abdoulaye Garba Tapo au départ, Mme Daou Fatoumata Guindo a finalement intégrée le parti Adema. Alors que c’est sous les couleurs du parti Rnd qu’elle a été nommée ministre de la République.

Depuis son remariage, la nouvelle patronne du football malien était carrément perdue de vue dans la scène politique.

Selon nos informations, elle devrait avoir des relations très solides avec l’actuelle secrétaire générale de la Fifa, la Sénégalaise Fatma Samoura. Elle voulait coûte que coûte qu’une femme soit à la tête du Conor. Sinon, Fatoumata Guindo est très loin du choix du ministre des Sports, Me Jean Claude Sidibé. C’est dire qu’elle sera téléguidée depuis l’extérieur plus précisément depuis le siège de la Fifa.

Parmi les cinq membres du Conor, peut-être que seul Mahamadou Samaké dit Sam se défend un peu pour avoir digéré un club de 1ère division comme le Stade malien de Bamako.

S’agissant de Me Mamadou Gaoussou Diarra, malgré qu’il fût ministre de la Jeunesse et des Sports, il ne connait pas assez dans le droit du football. Sans parler des autres membres à l’image du fameux pharmacien.

En tout cas, prions pour que le Mali puisse sortir de cette crise qui n’a que trop duré.

Notons que la présidente du Conor est née le 28 juin 1973 à Sévaré (Mopti). Elle est diplômée de l’Ecole nationale d’Administration (ENA) de Bamako (Maitrise en gestion d’entreprise, 1996).

Elle fut secrétaire générale du parti Rnd. Fatoumata Guindo a débuté en 1998 sa carrière professionnelle à l’Office national de la Main d’œuvre (Onmoe, l’actuelle Anpe) où elle a occupé notamment les postes suivants : chef de service chargé de l’auto-emploi ; chef du département Promotion emploi. De là, elle est devenue coordinatrice du Programme national d’action pour l’emploi en vue de réduire la pauvreté, de 2003 jusqu’à son entrée au gouvernement.

A.B. HAÏDARA

Source: Aujourd`hui mali