L’embarras est palpable au sujet d’une « grossesse multiple de 7 fœtus au CHU du Point G », qui a prouvé les limites de la médecine malienne et du plateau sanitaire de notre pays. Après un appel à la mobilisation sur les réseaux sociaux, le ministère de la santé envisage une évacuation sanitaire qui pourrait coûter une centaine de million.

 Une « dame âgée de 25 ans », selon le ministère de la santé,  porte une maternité hors du commun, de « sept fœtus d’environ vingt-quatre semaines ». Mais, il faut « 100 millions de FCFA » pour sauver cette jeune malienne ainsi que ses futurs bébés.

Informée de cette grossesse, la ministre de la santé et du développement social, s’est rendue, indique le service communication dudit ministère, « au chevet de la dame, en dehors des micros et des projecteurs de caméras ». Elle y exprimé sa solidarité à la famille de la future maman. Elle a également instruit à la direction de l’hôpital de faire de cette grossesse l’objet d’un suivi rigoureux ».

Ainsi, un corps médical de haute dimension, composé de (Gynéco-obstétriciens, de pédiatres, d’Anesthésistes-Réanimateurs) s’est penché sur ce cas atypique et unique.

Cependant, le savoir-faire de la médecine moderne du Mali et le plateau technique ne se prêtent pas à une prise en charge adéquate de la patiente, dont l’état de la grossesse nécessite une évacuation rapide sur un plateau sanitaire plus « béni », notamment celui du Maroc, mais avec un coût.

« Pour une meilleure prise en charge de la mère et des 7 bébés qu’elle attend, le département de la Santé et du Développement social est entré en contact avec une clinique spécialisée au Maroc qui lui a d’ailleurs fourni un devis estimatif pour le reste du suivi de la grossesse. Le coût estimatif de cette prise en charge est évalué à plus d’une centaine de millions de nos francs ». Cette information a laissé  plus d’un malien dans l’émoi face à l’incapacité de notre plateau sanitaire à prendre en charge de telles urgences, et cela, après plus de soixante ans d’indépendance et trente ans de vie démocratique.

Il est un paradoxe de se rendre au Maroc quand on sait que notre pays n’a pas été capable de procéder à l’ouverture et à la fonctionnalisation de l’hôpital gracieusement offert par le Roi de ce Royaume Cherifien.

Le hub sanitaire moderne de la construction de la clinique périnatale Mohamed VI aurait dû servir à prendre en charge ce genre de situation. Malheureusement !

La Rédaction

Source: Bamakonews