Adieu 2019… et sans regrets… En cette fin décembre, c’est l’heure des bilans et des rétrospectives de l’année écoulée. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que cette année 2019 en Afrique restera dans les mémoires comme une année sombre, en raison notamment de la recrudescence des actions terroristes au Sahel.

 

Le Mali a été particulièrement frappé. C’est ce que note Le Sahel à Niamey : « l’année 2019 a été marquée au Mali par la montée en puissance des réseaux terroristes et la multiplication des conflits communautaires qui ont fait régner la terreur au centre et au nord du pays, faisant de  nombreuses victimes civiles et militaires. »

Le Sahel qui remarque d’ailleurs que cette « tragédie a débuté dès le jour du nouvel an avec le massacre de Koulogon, un village de la région de Mopti, où au moins 37 personnes avaient été tuées. »

Pour sa part, L’Indépendant à Bamako lance cette imploration poétique : « Il faut arrêter la guerre, entre les différents frères ; vaincre les terroristes sur le plan national, les djihadistes sur le théâtre mondial. Construire de petites paix entre les communautés, avant d’atteindre la grande paix. »

Quelles solutions au terrorisme sahélien ?

Au Burkina Faso, également frappé de plein fouet par le terrorisme, L’Observateur Paalga s’interroge : « Que nous réserve l’avenir ?

Personne ne se fait d’illusions, ce n’est certainement pas en 2020 que l’on parviendra à dessoucher définitivement les racines du mal sécuritaire. Mais il y a des raisons de croire qu’après tant d’exactions sanglantes, le terrorisme est en train d’entrer dans l’âge critique, comme le montrent les résultats sur les théâtres d’opération.

Et s’il y a un vœu et un seul à formuler, c’est que les populations sentent un net recul du péril terroriste parce que nos FDS seront montées en puissance […]. »

Quelles solutions ?, s’interroge en écho Aujourd’hui : « Roch Kaboré tente d’incarner un chef de guerre qui n’a d’autre choix que d’aller combattre. A cette mue régalienne et salutaire, le président du Faso ajoutera-t-il le nécessaire et périlleux salto du dialogue ?, se demande le quotidien ouagalais. C’est le premier et impératif défi à relever en 2020. Trop de parlottes et les katibas se rient du Burkina, et tenteront d’installer leur fameux califat. Trop de guerre, et le Burkina devient un pays-poudrière, colorié en rouge sur les cartes diplomatiques. Au Mali, l’ombre de Iyad Ag Ghali a plané sur le dialogue national inclusif tenu du 14 au 22 décembre, certains n’hésitant plus à invoquer un arbre à palabre avec le parrain des katibas du Sahel… Roch acceptera-t-il de conjuguer le fusil avec l’offrande d’une agora avec ceux qui attaquent le Burkina ? »

2020 : année de l’éco !

« Avouons-le : il y a très peu de raisons de regretter 2019. Bon vent et bon débarras ! », Renchérit le quotidien Enquête à Dakar.

Enquête qui préfère ne pas s’attarder sur l’année écoulée et regarder vers l’avenir : « ce soir aux 12 coups de minuit, nous entrerons dans l’ère d’une nouvelle décennie. Que de promesses de lendemains enchanteurs durant les dix prochaines années ! Le Sénégal sera pétrolier et gazier. Il aura une nouvelle monnaie commune appelée éco. Adieu le vieux CFA et ses 75 ans d’âge ! Notre pays connaîtra deux élections présidentielles, en 2024 et 2029. Et donc au moins un nouveau président de la République. Qui s’appellera Massamba ou Mademba. Jean ou Paul. Mais, qu’on ne s’y trompe pas. Les prochaines élections ne doivent pas faire oublier les prochaines générations… »

Fraternité Matin en Côte d’Ivoire insiste aussi sur cette année 2020, comme l’année de l’émergence de l’éco… « Les sceptiques avaient tenté de faire croire que l’éco n’était que le franc CFA déguisé, et que ce fait, il n’intéresserait pas les autres pays membres de la Cédéao non francophones. Le Ghana vient de faire déchanter ceux-là, pointe Fraternité Matin, en annonçant sa volonté de rejoindre la nouvelle monnaie. Gageons que d’autres pays de la CEDEAO suivront bientôt son exemple et que la nouvelle monnaie tiendra toutes ses promesses. Souhaitons-lui donc une très bonne et heureuse année 2020 qui devrait être celle de sa naissance effective. Et souhaitons-lui une très longue vie pour le bonheur des populations qui l’utiliseront. »

Rfi