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Des tirs provenant de plusieurs quartiers ont été entendus dans la nuit de jeudi à vendredi à Bangui, où les activités reprenaient peu à peu dans la matinée, comme la veille, ont constaté des journalistes de l’AFP.

L’origine de ces tirs qui ont cessé avant l’aube n’avait pu être établie dans l’immédiat. Aucun bilan d’éventuelles victimes n’était disponible. En ville, les commerces ont rouvert au matin, comme la veille, après le déferlement de violences meurtrières de mercredi.

Une quarantaine de corps ont été retrouvés depuis mercredi à Bangui par la Croix-Rouge centrafricaine, selon Comité international de la Croix-Rouge (CICR).

Par ailleurs, “une soixantaine” de corps ont également été retrouvés le 23 décembre dans la capitale centrafricaine, selon un porte-parole du CICR, soulignant qu’il ne s’agissait pas d’un bilan complet.

La Croix-Rouge centrafricaine recueille les corps et les transporte à la morgue de l’hôpital communautaire de la capitale centrafricaine.

Toute la journée de mercredi et dans la soirée, des tirs d’origine indéterminée ont semé la panique dans les quartiers nord de la capitale centrafricaine puis près de l’aéroport, sécurisé jar les Français et où stationnent les hommes de l’opération Sangaris et les contingents de la force africaine (Misca).

L’origine de ces violences reste largement inexpliquée, des habitants parlant d’une attaque de miliciens “anti-balaka” (milices chrétiennes d’auto-défense) sur des éléments du contingent tchadien, qui a perdu cinq hommes. L’armée française n’a donné aucune explication.

Ces violences ont provoqué d’importants déplacements de population dans tout le pays, selon l’ONU. Depuis que des violences interconfessionnelles ont éclaté en Centrafrique, près de 710. 000 déplacés ont été comptabilisés sur tout le territoire, dont 214. 000 à Bangui (sur environ 800. 000 habitants) et 40. 000 à Bossangoa, selon les chiffres du Haut-Commissariat de l’ONU pour les réfugiés (HCR) publiés mardi.

Mais d’après un porte-parole du HCR à Genève, Adrian Edwards, ces chiffres sont désormais en-dessous de la réalité et ils “sont en train de monter encore”.

Source : RFI