L’homme d’affaires russe Evgueni Prigojine, réputé proche de Vladimir Poutine, et soupçonné d’être lié à l’opaque groupe paramilitaire Wagner, a salué mardi le putsch au Burkina Faso comme le signe d’une « nouvelle ère de décolonisation » en Afrique. Et il n’est pas le seul.

Après le Mali, au tour du Burkina Faso d’être dans la ligne de mire de la communication russe. C’est le retour d’un élément de langage désormais bien rodé sur le thème d’un Occident au comportement postcolonial dans un commentaire publié sur les réseaux sociaux par sa société, Concord. Evgueni Prigojine évoque « des soi-disant coups d’État dus au fait que l’Occident essaie de gouverner les États» et cela « parfois en se moquant clairement d’eux ».

Dans ces conditions, toujours selon l’homme d’affaires soupçonné d’être derrière le groupe Wagner, « il n’est pas surprenant que de nombreux États africains cherchent à se libérer ». Voilà pour le cadre politique.

« Partager l’expérience » des « instructeurs » russes en Centrafrique

Pour les offres de services directs, c’est venu d’une autre figure russe, Alexandre Ivanov, connu lui pour être l’un des représentants des «instructeurs » russes en Centrafrique. Il a lui aussi publié un communiqué sur le coup d’État et s’est surtout dit prêt à « partager l’expérience » des « instructeurs » russes en Centrafrique pour la formation de l’armée du Burkina Faso.

Les autorités russes, elles, restent officiellement sur une ligne prudente. Lundi, le ministère des Affaires étrangères s’était simplement dit « préoccupé par la complication considérable de la situation politique interne » au Burkina Faso.

Source : RFI