président sénégalais Macky Sall

La réforme de la décentralisation territoriale suscite des craintes au Sénégal. En effet, le gouvernement prévoit une nouvelle politique territoriale qui donnera de nouvelles compétences aux communes et aux départements. Dans un souci de rationalisation, les 14 régions du Sénégal devraient disparaître, ce qui éveille le scepticisme des élus locaux qui dirigent ces entités.

Le 29 juin 2014, les Sénégalais éliront des conseillers municipaux, des maires et des conseillers ruraux.Ce scrutin sera l’occasion d’appliquer l’acte III de la décentralisation. Le but de cette réforme est de simplifier la gouvernance locale tout en allégeant les charges au niveau de l’administration locale. Les communautés rurales deviendront des communes et auront plus de ressources. Communes et départements auront de nouvelles compétences. Dans le même temps, par souci de rationnaliser les charges, les 14 régions seront supprimées.

Manque de concertation, selon l’Association des régions

Cette nouvelle inquiète l’Association des régions du Sénégal. Son vice-président, Babacar Gaye, dénonce un manque de concertation autour de cette réforme administrative : « Nous pensons que pour avoir une bonne réforme, il faut prendre le temps de la réflexion, dans la sérénité. Nous aurions aimé accompagner les autorités dans cette réforme. Malheureusement, nous sommes aujourd’hui obligés d’élever la voix et de montrer que la démarche n’est pas pertinente. »

« Les régions n’avaient pas prise sur les réalités du terrain, elles n’ont pas été efficaces dans leurs missions », rétorque un juriste ayant participé à cette réforme. Par ailleurs, souligne cette source, la réforme de la décentralisation prévoit la création de six à sept pôles régionaux de développement économiques et sociaux. Leur but est de regrouper des zones partageant les mêmes activités, telles que l’agriculture ou la pêche.

Source : RFI