L’ancien chef du Parlement ivoirien, Guillaume Soro, est revenu mardi 28 janvier 2020 sur un deal qu’il aurait passé avec Alassane Ouattara à l’époque de la rébellion armée de 2002 qui a fini par emporter Laurent Gbagbo en avril 2011 après une crise postélectorale.

Guillaume Soro livre certaines raisons de son divorce avec Alassane Ouattara

Le candidat du mouvement Groupements et peuples solidaires (GPS), Guillaume Soro, continue de livrer à doses homéopathiques, les raisons véritables de son divorce avec Alassane Ouattara, l’actuel chef de l’ Etat ivoirien. Mardi 28 janvier 2020, devant des médias français, l’ancien chef rebelle a indiqué avoir été abusé par son ex- mentor, alors que tous les deux (Alassane Ouattara et lui) avaient passé un deal dans la perspective des élections présidentielles à venir.

Selon Soro, Alassane Ouattara lui aurait fait 3 promesses devant Blaise Compaoré, si jamais il venait à le faire élire Président de la République. Comme sous le pouvoir Gbagbo, Guillaume Soro devrait être reconduit comme Premier ministre mais cette promesse n’a pas été tenue puisqu’il n’aura occupé ce poste que seulement 11 mois petits mois après l’accession au pouvoir du Président Ouattara.

“Il a été suffisamment intelligent pour me berner et raccourcir ce mandat là à 11 mois”, a reconnu Guillaume Soro. La deuxième promesse à lui faite, était celle de sa nomination en tant que N° 2 du Rassemblement des Républicains (RDR). “D’ailleurs le poste de vice-président créé en 2008 était réservé à ma personne dès que je finissais ma mission à la tête du gouvernement”, a-t-il fait savoir.

Troisième promesse non tenue par l’actuel chef de l’Etat reste la succession de Ouattara à la tête de l’Etat. “Je devrais lui succéder après avoir fait deux mandats” comme ce fut le cas entre Alpha Oumar Konaré et Amadou Toumani Touré, les deux anciens chefs d’État de la République du Mali.

 

Refusant d’adhérer au Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP), parti politique mis en place en janvier 2019 et dirigé par Alassane Ouattara, Guillaume Soro a dû démissionner de la présidence de l’Assemblée nationale en février 2019. Il s’est déclaré candidat à la présidentielle d’octobre prochain.

 

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