Ce samedi, le président Salva Kiir a annoncé avoir accepté une des principales revendications de l’opposition notamment le retour à un système fédéral.

L’un des principaux obstacles dans les pourparlers entre le gouvernement de Salva Kiir et l’opposition incarnée par Riek Machar, a toujours été le découpage territorial réclamé par les opposants.

Salva Kiir avait à plusieurs reprises refusé de réduire le nombre d’Etats fédéraux.

En 2011, lors de son accession à l’indépendance, le Soudan du Sud comptait dix Etats, conformément à sa Constitution.

Le président Kiir avait porté leur nombre à 28 en 2015 puis à 32.

Ce samedi, contre toute attente, le chef de l’Etat sud-soudanais a annoncé qu’il acceptait le retour à un système fédéral de dix Etats.

“Nous venons de faire un compromis dans l’intérêt de la paix (…) J’attends de l’opposition qu’elle fasse de même “, a déclaré le président sud-soudanais à l’issue d’une réunion de hauts responsables du gouvernement et de l’armée.

Selon les analystes, cette décision du chef de l’Etat du Soudan du Sud ouvre ainsi la voie à la formation d’un gouvernement d’union et à la fin de la guerre civile.

Le président Kiir et le chef de l’ex rébellion Riek Machar sont sous pression pour résoudre leurs différends d’ici à la date-butoir du 22 février fixée pour former un gouvernement d’union dans le cadre d’un accord de paix.

La présidence a indiqué samedi dans un communiqué que le président Kiir avait décidé de revenir aux dix Etats du pays et à leurs comtés.

Stephen Par Kuol, un haut responsable du Mouvement de libération du peuple du Soudan, un parti d’opposition, joint par la BBC salue la décision du président Salva Kiir. Pour lui, c’est un sérieux pas vers le retour de la paix dans le pays.

Selon les estimations depuis 2011, le conflit entre pros Kiir et éléments de Riek Machar a été marqué par des atrocités à caractère ethnique, dont des meurtres et des viols.

BBC Afrique