Le niveau de sécurité et de paix sociale d’une nation s’évalue dans sa capacité permanente à se préparer à la guerre. Car le degré de crainte que dégage le pouvoir militaire est le baromètre de la sécurité et de la paix, non seulement pour la cohésion nationale, mais aussi pour le respect vis-à-vis des pays frères qui sont des potentiels ennemis. « La capacité d’une nation à faire la guerre constitue l’exercice de son plus grand pouvoir social; la guerre, faite ou prévue, est une question de vie ou de mort, dans les proportions les plus importantes, pour le contrôle de la société. Il ne faut donc pas s’étonner si les institutions militaires, dans chaque société, réclament de passer les premières dans tous les domaines». (Rapport de la montagne de fer. p.88)
Une armée est victorieuse lorsque ses services de renseignement la tiennent plus informée sur les faits et gestes de l’ennemi. Ce qui revient à dire que le renseignement est la clé de la victoire d’une armée. Il permet de découvrir tous les artifices organisationnels et procure l’avantage d’anticiper les actions de l’ennemi en faisant avorter tous ses projets. Le renseignement permet même de semer la confusion dans le camp ennemi. Il permet également d’empêcher les soutiens étrangers qu’il pourrait recevoir, et en lui brisant toutes les facilités de communications discrètes qu’il pourrait avoir d’une puissance quelconque qui lui donnera quelque chose d’avantageux.
Dans le cas espèce du G5 Sahel, le premier partenaire des terroristes qui leur donne plus d’avantages que les armées nationales est bien connu. Mais pour des raisons de calculs politiciens, il se retrouve être le même partenaire que celles-ci. Car celui qui gère l’émission monétaire de deux parties en conflit, est le maitre absolu de la guerre.
Il est donc indispensable de disposer d’un service de renseignement de pointe, dirigé par des hommes qualifiés et patriotes, doués d’une expertise hors paire. Ils doivent faire l’objet d’un tri. Ils doivent tout simplement être excellents, qui n’auront aucune gêne à rendre publique les moyens par lesquels la France fournit sa monnaie néonazie aux terroristes. C’est la première étape de notre victoire.
Lorsque le renseignement est fourni, l’usage de celui-ci ne devrait et ne doit en aucun cas s’embourber dans une série de protocoles de décisions politiques avant d’arriver au centre des commandements opérationnels. La guerre nouvelle à laquelle nous sommes confrontés, n’autorise pas un usage long et lent des informations sur l’ennemi. Quand l’ennemi se déplace au rythme du vent, il faut l’opposer au caractère de l’eau. L’eau n’attend pas ses ennemis et les différents obstacles. Elle les affronte et les épouse lorsque l’affront se complique, en rongeant morceau par morceau, c’est ainsi que les grands rochers et les grandes montagnes finissent toujours par être emportés par les ruisseaux. Invitons le Maréchal Helmuth Von Moltke (1800-1891) pour nous instruire : « Aucun plan ne résiste au premier contact avec l’ennemi. » La guerre contre le terrorisme occidental qui nous est imposée illustre très bien cette assertion. Il n’est donc pas permis que le commandement attende des décisions d’un colloque de politiciens pour riposter et s’adapter avec des décisions de combat qui s’y imposent . Si décider de la guerre est réservé au chef suprême des armées, le crépitement des balles impose quant à lui, la stratégie à adopter par le commandant des troupes sur le théâtre des opérations.
Comment donc arriver à s’adapter aux réalités nouvelles avec un ennemi aux stratégies changeantes comme un caméléon face à des Dirigeants qui ne sont solidaires que pour être médiocres ? Que pour se couver entre voleurs ? Où les officiers formés aux frais de l’état se complaisent dans des bureaux climatisés de Ouagadougou, percevant avec un malin plaisir des primes de combat, que d’être devant les troupes pour booster leur courage, leur détermination et leur patriotisme ? Comment gagner une guerre avec des Dirigeants qui sont convaincus de leur mauvaise gestion et de leur impopularité, les conduisant à mettre de côté les hommes qualifiés et intègres, pour s’entourer des gens qui ont brillé par leur médiocrité dans une autre vie ? Comment gagner une guerre alors que le Chef d’Etat major des armées est décoré par le véritable ennemi qu’il fallait combattre ?
Le temps est venu pour le président du Faso, de changer de paradigme. Il faut sévir afin de faire comprendre que le vol et autres malversations financières n’ont plus leur place dans ce pays martyrisé. Rappeler à la hiérarchie militaire que cette guerre ne saurait demeurer un business.
Lorsque le Dirigeant d’une armée est un sous-officier, il lui faut recourir à l’ordre d’un officier qui, à son tour recourt à un officier supérieur. L’officier supérieur dans certaines circonstances doit à son tour attendre la décision du chef suprême des armées. Le chef suprême des armées dans le cas du Burkina Faso, se laisse assaillir dans une série d’hypothèses politiciennes et géopolitiques, avant de décider, la défaite est consommée. C’est ce qui s’est passé à plusieurs reprises dans la région de l’Est au Burkina Faso où des décisions d’attaque sont arrivées trop tard souvent même annulées. Dans la forêt classée occupée par les terroristes, des agents des ONG européennes dites humanitaires dont personne ne contrôle leurs équipements, viennent s’entretenir avec les terroristes dans leur base. Ce sont des rares occasions où le renseignement arrive à avoir leur position géographique avec une exactitude certaine et propice pour des frappes aériennes laissées à la décision du chef suprême des armées. Le président n’a donc pas le choix que de surseoir à toute initiative de frappes pour ne pas s’attirer la foudre des organisations des droits de l’homme et de l’aide internationale. A cela s’ajoute l’incapacité du pouvoir central de ouagadougou à contrôler son espace aérien.
Par ailleurs, comment pouvons-nous en finir avec le terrorisme en ayant des partenaires qui désirent rester aussi longtemps dans cette guerre pour ne pas perdre leur pré carré ? La sécurité du sahel dépend du nord Mali. Comment être partenaire des rebelles séparatistes et être le même partenaire de l’armée loyaliste ? Le président du Faso tout comme celui du Mali, doit choisir officiellement son partenaire. Il n’est plus question de maintenir le peuple dans un flou. Soit nous sommes avec la France pour l’aider à étendre son terrorisme jusqu’au Ghana, ou nous choisissons un partenaire qui nous aidera à mieux nous protéger par nous-mêmes. L’absence du Burkina Faso au sommet Afrique-Russie est un signal qui n’augure point de bon choix pour un horizon salutaire.
Le temps est venu de se décider à réorienter nos impératifs et avoir une politique de guerre qui facilite l’offensive. Car une armée conditionnée à se défendre qu’à attaquer, essuiera toujours des défaites. La complexité de la guerre asymétrique exige la mise en place d’une équipe de spécialistes et une législation qui limitent le temps des décisions en donnant le pouvoir au général des opérations de s’assumer avec les spécificités de l’environnement dans lequel la force évolue.
Œil D’Afrik
Le Président
Larba Israël LOMPO pour Bamada.Net