Inna lillah wa inna ilayhi raaji’uun, C’est à Dieu que nous sommes et c’est à Lui que nous retournons. Sœurs, frères, amis, collaborateurs et alliés ont conduit Mahamane Lamine Hamida Touré dans sa dernière demeure de Djélibougou, le vendredi 13 novembre 2020.

Les obsèques ont donné lieu à une grande mobilisation, allant du Parena à l’association Ir Ganda, dont les responsables étaient massivement présents, ainsi que plusieurs anciens ministres et anciens d éputés: l’ancien Premier ministre Ousmane Issoufi Maïga, Tiebilé Dramé, l’ancien président de l’Assemblée nationale, Ali Nouhoun Diallo, Me Amidou Diabaté, Djiguiba Kéita PPR, Sidi El Moctar Kounta, Djibril Tall, Oumar Hammadoun Dicko, Sadou Diallo, Mme Haïdara Aïssata Cissé, pour ne citer que ceux-ci.

La nouvelle m’est tombé dessus comme un poids insupportable, lorsque je reçus ce message  de Tièbilé Dramé le 4 novembre : « Mes chers amis, Chers camarades, Chers frères et sœurs, Chers parents, Chers enfants, J’ai le profond regret de vous annoncer le décès de mon plus que frère, mon ami, mon compagnon de 40 ans, Mahamane Lamine Touré ». Que faire devant la volonté de Dieu, sinon que se résoudre à l’accepter ?

Votre serviteur a connu en Lamine un homme très attaché à l’amitié et à la fraternité, le cœur libéré de toute pesanteur, faisant place à un sourire rassurant et un regard aimable. La dernière fois que je l’ai rencontré, nous étions trois à déjeuner chez le président du Parena, Tiebilé Dramé à Sokorodji. Pour taquiner ce dernier, je demandais à Lamine du pain de Nioro, car il n’en manquait pas souvent. Et nous avons eu un sourire complice, et l’homme de Nioro ne dira rien. C’est à la fin de notre rencontre de ce jour que j’ai commencé à apprendre l’homme (Lamine), que j’ai perçu comme un fleuve qui a une surface et une profondeur. Je l’ai vu très attaché à la famille, au terroir, à son pays. Il s’impliquait à fond pour contribuer à la paix et la réconciliation nationale, trouver une saine occupation aux enfants du terroir pour éviter qu’ils ne tombent dans les griffes des extrémistes violents qui écument dangereusement notre pays. Ce Mahamane Lamine Touré, il fallait le découvrir au delà de simple lecture de surface. Parti avec tant de dossiers de projet pour sa chère région, pour sa chère patrie, bref pour la renaissance du Mali. C’est ce que je sais de lui.

Lamine est décédé à bord d’un avion médicalisé qui le transportait de Bamako-Sénou au Bourget. L’avion a décollé ce mardi 3 novembre à 19h17. Il était attendu au Bourget vers 2 heures… « Lamine avait été admis à la Polyclinique Pasteur le mercredi 28 octobre en fin d’après-midi. Malgré les soins intensifs, son état ne s’améliorait pas comme nous le souhaitions. D’où la décision de l’évacuer vers Paris. La place réservée à l’hôpital Bégin de Saint-Mandé en région parisienne ne sera pas occupée par Lamine », témoigne Tiebilé Dramé.  «  Lamine n’a vécu que pour les autres », soupire Tiebilé Dramé. Vérité palpable et vérifiable de Moudakane à Paris en passant par Bourem, Gao, Bamako, Abidjan, selon son ami et frère de plus de 40 ans.

Dors en paix, frère, puisse Dieu vous ouvrir la porte du paradis. Amin !

B. Daou

Source: Le Républicain- Mali