Organisation mondiale des experts (OMEX). Cela sonne tellement bien qu’à l’entendre on a l’impression d’être en face d’une organisation des Nations-Unies. Alors qu’il s’agit d’une simple association. Il en est de même d’une autre association qui se réclame aussi comme un regroupement d’experts, notamment l’Organisation mondiale des experts internationale (OMEI). Entre OMEX et OMEI, la confusion est vite installée, surtout que, par leur dénomination déjà, toutes les deux se proclament de l’expertise. Mais de quelle expertise s’agit-il ?

Si pour l’OMEI les choses sont plus claires, avec notamment un tableau de 470 experts de plus de 50 spécialités, mis en ligne et accessible à tout le monde, avec précision des noms des experts et leur contact, répartis sur 23 pays, du côté de l’OMEX, tout se résume aux actions d’un homme, le président, présenté amplement en ligne dans ses actions se résumant à des œuvres de bienfaisance et à des visites chez des personnalités. Sans aucune précision de son expertise ou de celle des différents membres que regroupe l’organisation pour se réclamer organisation mondiale d’experts.

Alors, de plus en plus, les gens se posent des questions : avec le foisonnement d’organisations se réclamant de l’expertise, qui sont les vrais experts ? Et mieux, expert en quoi pour s’en proclamer ? Nous n’osons pas croire que le mot expert se trouve ainsi galvaudé au plan mondial. Ce qui fait d’ailleurs grincer des dents dans les milieux professionnels du Mali où les experts, dans les divers domaines, sont connus, reconnus et inscrits à des ordres professionnels.

Voilà donc un sujet intéressant pour des journalistes d’investigations afin de savoir, parmi les nombreuses organisations qui se réclament celles d’experts, qui fait quoi en dans quel domaine d’activité, avec quelles ressources, quelles qualifications, pour se réclamer une organisation d’experts ?

Nous aurons certainement l’occasion d’y revenir à la fin de nos investigations que nous menons dans des pays de la sous-région.

Amadou Bamba NIANG

Source: Aujourd’hui-Mali