Renforcer les capacités des participants à concevoir et mettre en œuvre des actions de communication et des accompagnements adéquats pour soutenir les divers acteurs et partenaires du Projet régional d’appui au pastoralisme au Sahel (PRAPS) durant les crises et conflits pastoraux, tel est l’objectif d’un atelier de formation qui se tient du 12 au 16 février à l’hôtel Colibris. L’ouverture des travaux était présidée par le directeur général de l’Institut du Sahel (Insah), Dr Mohamed Abdellahi Ebbe.

Organisé par le Comité inter-Etats de lutte contre la sécheresse au Sahel (CILSS), au profit des spécialistes en communication et des directeurs de la communication des ministères de tutelle du PRAPS, cet atelier intervient à la suite de la formation en communication pour le développement (processus social mettant au cœur du PRAPS les pasteurs et agropasteurs à travers un dialogue) organisée en avril 2017 à Bamako.
Cette formation régionale en communication axée sur les crises pastorales et la gestion des conflits cadre avec l’objectif de développement du projet (ODP). En effet, le projet vise à améliorer l’accès à des moyens et services de production essentiels et aux marchés pour les pasteurs et agropasteurs dans des zones transfrontalières sélectionnées et le long des axes de transhumance dans les six pays du Sahel. Il vise également à améliorer la capacité de ces pays à répondre à temps et de façon efficace en cas de crises pastorales ou d’urgences.
Selon le directeur général de l’Institut du Sahel (Insah), Dr Mohamed Abdellahi Ebbe, le PRAPS permettra à plus de 2 millions de pasteurs et agropasteurs d’augmenter leurs revenus et de renforcer leur résilience face au changement climatique et l’insécurité. Par ailleurs, ajoute-t-il, les conclusions du réseau de prévention des crises alimentaires (RPCA), tenues en décembre 2017 à Cotonou au Bénin, annoncent la saison pastorale 2018 sous les auspices difficiles pour les acteurs de développement. Cela, dit-il, ne sera pas sans conséquences, car les besoins accrus en eau et pâturage anticiperont la transhumance vers des ressources plus disponibles. Selon Dr Mohamed Abdellahi Ebbe, cette nouvelle donne appelle à des actions techniques et de communication promptes des communicateurs durant et en aval des différents processus de gestion des crises et autres conflits pouvant intervenir au cours du projet.
Durant 5 jours, les participants qui sont principalement les équipes nationales du projet PRAPS, les représentants des partenaires de mise en œuvre du PRAPS et les experts du PRAPS et du CILSS seront outillés sur les différentes étapes de la crise pastorale et des conflits dans la mise en œuvre du projet, l’importance de la communication dans la gestion des crises pastorales et des conflits dans le contexte du PRAPS. Ils renforceront leurs connaissances sur les ébauches de stratégies de communication pour la gestion des crises pastorales, les enjeux liés à la communication en situation de crise pastorale et de conflits dans la mise en œuvre projet. Environ 30 participants venus du Burkina Faso, du Mali, de la Mauritanie, du Niger, du Sénégal et du Tchad bénéficient de cette formation.

Anne-Marie KÉITA

 

Source: Essor