Le colonialisme et l’esclavage, disons la domination coloniale imposée par la force des armes, ont eu pour corollaire la négation systématique de toute forme de culture chez les peuples dominés par les envahisseurs venus d’ailleurs. À l’époque de la domination, ils avaient étouffé toute forme d’activité scientifique et technique, toute pensée rationnelle, toute forme de réponse collective ou individuelle apportée aux problèmes de l’existence dans nos sociétés. C’est ainsi qu’ils ont fondé la fameuse entreprise “humanitaire de civilisation “, par le feu e t par le sang.

À vrai dire, pendant toute la période coloniale ici en Afrique, le berceau de l’humanité, les leçons d’histoire, de géographie, de littérature, tendaient à accréditer l’idée que les peuples colonisés sont sans histoire, sans culture ni civilisation. À présent, certaines élites françaises et européennes restent nostalgiques de ce passé sombre pour davantage maintenir l’Afrique dans ce cercle infernal de privation de toute liberté.

Le mal est très profond et il s’est cancérisé. Car il a été instauré de façon systématique et pédagogique au fil des années.

Rappelons que toute la politique coloniale en matière d’enseignement était régie par la ligne d’élite, une ligne anti-démocratique, visant à former des agents subalternes soumis à la cause du colonisateur d’où le néocolonialisme dont la sève est la Françafrique.

Créé à Koulikoro, le 19 novembre 2019, YEREWOLO DEBOUT SUR LES REMPA RTS s’est donné comme mission première l’anéantissement de cette nouvelle politique africaine de la France. Sans équivoque, l’Afrique et les peuples épris d es valeurs démocratiques à travers le monde sont fiers de cet exploit.

Certes, l’ennemi a été repoussé, mais les séquelles de son système restent int actes. Face à ce phénomène, nous en appelons à la vigilance des autorités de la transition pour trouver immédiatement des solutions idoines en écoutant le peuple.

Cette assise est une mobilisation humaine pour garantir à chaque me mbre de la société, la sûreté. C’est la protection que la société accorde à chac un des membres pour la conservation de sa personne, de ses droits et de ses propriétés. De nos jours, le simple citoyen n’a aucun moyen de se faire entendre où qu’il aille, où qu’il soit. La lourdeur de l’administration, la lenteur dans le fonctionnement de l’appareil judiciaire et la viscosité de procédure constituent d es fardeaux sur les épaules de nos artisans, pêcheurs, ouvriers, éleveurs, agriculteurs, commerçants, maraîchers, agents immobiliers, etc., qui souffrent aujourd’hui des pratiques insalubres au cœur de la puissance publique.

Nous avons le sentiment que les membres de la famille judiciaire et tous les autres fonctionnaires et les élus sont protégés pour, en toute impunité, marcher sur les droit s légaux des citoyens. L’accès discriminatoire à la Justice est le frein à tout pro jet de lutte contre la corruption, la délinquance financière, l’enrichissement illici te. Mali DEN KA KITI KO MAKO est un concept créé par YEREWOLO pour conférer à chaque membre de la société un piédestal pour se faire entendre. Il est donc un moyen social d’appui à la Justice.

Nous avons constaté que les décisions de justice des mains de citoyens moyens nantis n’ont aucune valeur, car elles ne sont jamais exécutées. Dans le mode d’acquisition de parcelle, aucun document ne garantit le droit de propriété. Le justiciable, bénéficiaire d’une parcelle ou d’un immeuble lors d’une vente aux enchères à la Cour suprême, peut être spolié de son immeuble ou de sa parcelle sans la moindre protection. L’acte notarié pour la vente et autres qui nécessite des frais dont une bonne partie est versée dans les caisses de l’Etat ne garantit à personne aux yeux des juge s une quelconque valeur.

Les avocats ne sont plus en mesure de défendre les dossiers, ils les négocient par affinité ou par d’autres moyens que nous connaissons tous. Au Mali, les jugements sont sur la voie de l’éternel recommencement à l’image de l’aiguille d’une horloge qui cesse de tourner quand l’appareil tombe en panne. Le foncier devient un problème récurrent et menace le fondement de notre cohésion sociale. Des citoyens sont piétinés entre l’administration et la justice, en toute impunité. La fameuse jurisprudence de la Cour suprême a ouvert une voix royale aux spéculateurs fonciers. Il s’agit de l’arrêt N* 08 du 0 8 janvier 1993 de la Section administrative de la Cour suprême qui stipule : << Lorsqu’il y a double attribution d’une même parcelle et seule parcelle, elle revient au premier attributaire et le second se voit compenser par l’administration concédante. » Cet arrêt doit être révisé pour qu’il soit juste. Ces failles nous rend ent la vie plus difficile. L’insécurité financière menace et freine la production industrielle et agricole. Ainsi, la rareté de produits de premières nécessités et le manque de contrôle provoquent la cherté de la vie.

Seule une justice saine soutenue par une volonté politique réelle peut nous ouvrir la voie du salut. De la première Instance jusqu’à la Cour suprême, en passant par la Cour d’Appel, nous osons espérer que l’architecture de notre système judiciaire est bien outillé pour tamiser les affaires qui sont soumises à l’appréciation des juges. La Cour suprême est censée refléter l’image de la justice, la vitrine de l’appareil judiciaire. Pour l’heure, le résultat ne cesse de surprendre le s justiciables. Au même moment, les autorités de la transition trouvent mieux de créer un statut des fonctionnaires à vie en parlant des magistrats au plus haut sommet de l’appareil judiciaire. Ainsi, nous rejetons le projet de loi passé e n Conseil des ministres le mercredi 02 novembre 2022 et le renouvellement du mandat des magistrats au seuil de la retraite. L’augmentation du budget des institutions nous surprend à plus d’un titre au point qu’il sème de doute en ce qui concerne la crédibilité de ces institutions. Par le passé, le Mouvement YEREWOLO DEBOUT SUR les REMPARTS a toujours dénoncé la gouvernance budgétivore et a toujours encouragé les investissements. L’Etat doit minimiser, en cette période de crise les budgets d’entretien au profit des budgets d’investissement pour asseoir les moyens de sa politique. On ne met pas la charrue avant le s bœufs. La corruption, le manque d’organisation du commerce et de projet de productivité sont les premiers facteurs de la cherté de la vie au Mali. Nous excortons les autorités à mettre en marche les unités de production telles que l’H UICOMA à Koulikoro, la COMATEX à Ségou, I’UMPP à Bamako, etc.

Les autorités doivent renforcer la production dans les périmètres irrigués à Sélingué, à Banguinéda. À Ségou, en plus de l’insécurité, les exploitants agricoles à l’Office du Niger subissent toute sorte d’abus.

MALI DEN KA KITI KO est un véritable créneau d’expression du peuple. YEREWOLO DEBOUT SUR LES REMPARTS se donnerait les moyens pour pérenniser cette action sociale d’appui à la Justice.

La commission Technique d’organisation va toujours continuer à travailler pour la bonne amélioration de cet espace.

Commission technique d’organisation