Les plus hautes autorités de la Transition, multiplient la prise de grandes décisions. Les décisions qui font état de multiples ruptures au niveau des relations internationales. Si les autorités sont bien soutenues dans leur logique de la conquête de la souveraineté, l’on se pose aussi la question de l’issue future, de ces décisions ? Où va le Mali et pour combien de temps ?

La dernière décision de grande rupture, est celle qui a également nécessité un communiqué du gouvernement de la République du Mali, mentionnant le retrait du pays du G5 SAHEL et de toutes les opérations conjointes. Le Ministre porte-parole  du gouvernement de Transition, le Colonel Abdoulaye MAIGA, a martelé sur le plateau de la télévision nationale, la décision sans appel du retrait du Mali du G5 SAHEL.

Cette décision, s’ajoute au lot de ruptures des relations internationales. D’abord avec la CEDEAO, dans un dialogue de sourds sur la question du chronogramme et de la durée de la Transition. De 5 ans, 32 mois et 24 mois, dit incompressibles, proposés, le Mali subit les sanctions de la CEDEAO dont L’Embargo.

Après cela, la France et le Mali, ne parlent plus le même langage. La rupture qui était déjà visible, depuis le renvoi de l’ambassadeur de France au Mali, s’est explosée, à la suite de la dénonciation des accords de coopération militaires. Ensuite, la mise en terme, du mandat de la force Barkhane a fait effacer tout le flou. Tout est désormais clair !

Enfin, la rupture d’avec l’Union Européenne et la remise en cause du mandat de l’ONU au Mali, a tout mis à nu. Toutes ces grandes décisions sur fond de tensions, ont ouvert la  porte de l’opinion anti-politique  française au Mali. De la vraie eau, dans le moulin des Panafricanistes de tout genre !

En vérité, les autorités de la Transition sont appréciées et soutenues par tous les maliens, sur le terrain militaire. L’armée a convaincu par son courage et surtout ses exploits sur le terrain, dans la lutte contre les terroristes et djihadistes. «TOUS FAMAS ! BRAVO à l’armée malienne » !

En dehors de la grande fierté créée par l’armée, le reste du bilan est bien sombre. Et la somme des ruptures pourrait aussi signifier un échec sur le terrain de la diplomatie. Si Faure Gnassingbé est appelé à la rescousse du Mali pour jouer le rôle de négociateur entre ce pays, la CEDEAO et la Communauté internationale, c’est que la diplomatie a eu du plomb dans les ailes. Surtout que Faure Gnassingbé figure parmi les bons élèves de la France. Dans ces conditions, l’on s’interroge sur le bien-fondé de ces ruptures ? Où amènent-elles le Mali ? Et pour combien de temps ?

La souveraineté ne se discute pas. Et le combat est tout à fait noble. Mais il reste à savoir si un pays souverain gagne-t-il en se séparant du monde entier ? Si un pays souverain peut-il se développer sans les relations internationales avec de nombreux pays et organisations du monde ?

Avant d’être un jour bien éclairés, nous souhaitons la bonne chance à la nation et encourageons les FAMAS !

Monoko Toaly,

Expert International en Communication et Marketing Politique

Source: Le Pélican