Auprès de François Soudan, les bidasses maliens n’avaient pas bonne presse fin 2012.

Féru de lecture, je suis un fidèle lecteur de l’hebdomadaire international Jeune Afrique. Il est important de souligner que dans votre livraison de mars dernier, N°3098, l’éditorial fait mention du Mali, à travers ses forces de défense et de sécurité, fin 2012.

 

François Soudan soutient mordicus, que les bidasses maliens ont essuyé une déculottée, à Kidal, Gao, Tombouctou, en moins de trois mois, en abandonnant aux djihadistes, armes, bagages et munitions. Je le lui concède. Mais il a occulté de dire que la main invisible qui aidait les terroristes du MNLA contre les forces régulières maliennes, n’était autre que l’ex-puissance colonisatrice, la France, et que l’Opération Serval a empêché les militaires maliens de prendre leur quartier à Kidal. Ses confrères de RFI, Claude Verdon et Gislaine Dupont ont été lâchement sacrifiés sur l’autel de la raison d’Etat, eux qui savaient les dessous des cartes de cet imbroglio politico-militaire.

Aucun de ces paramètres ne transparaît dans l’édito. De grâce, daignez équilibrer l’information même si, plus loin dans l’édito, vous faites preuve d’une once de perspicacité en mettant en relief la résilience des bidasses maliens en 2021.

Mohamed Koné, censeur au lycée public de Kadiolo (MALI)

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Source : Le Challenger