Deux sanctions ont retenu notre attention : le Gel des avoirs de l’État et l’éventualité d’une intervention militaire.

 

1. Le Gel des avoirs de l’État dans les Banques centrales et commerciales. C’est une sanction de l’UEMOA. Elle vise à asphyxier financièrement l’État et empêcher son fonctionnement normal. En empêchant l’État d’accéder à ses comptes, tout paiement étranger devient difficile et même le paiement des salaires des fonctionnaires. Ce serait la paralysie.

2. La mise en attente ou en alerte des forces de la CEDEAO. Elle est à prendre au sérieux. Chaque pays membre est appelé à ramener son Ambassadeur. Il faut relier les points 9 et 11.  A défaut de venir s’interposer entre deux candidats, cette force pourrait intervenir contre la  » force étrangère privée ». La situation est jugée destabilisatrice pour toute la sous région. Les autres sanctions sont à notre avis de moindre portée.

Ceci étant la Construction de notre pays consacre des dispositions à l’Unité Africaine en amoindrissant volontairement la souveraineté nationale sur certains aspects.

Mais il est tout simplement impensable que les rédacteurs de cette Constitution aient eu, à l’esprit, même une seconde que notre pays soit le théâtre de conflits voire même de guerre au nom de l’Unité Africaine.

Si notre pays n’a plus la liberté de sa coopération bilatérale, l’unité africaine pose de sérieux problèmes. Faut-il continuer à rester dans ces Communautés ? Sou quelle forme ?

L’appui de l’Union Africaine et de l’ONU est demandé pour l’application des sanctions.

Il est indubitable que chacun a sa lecture mais nous l’avons toujours dit, l’heure est à l’unité nationale pour sauver notre pays. Il ya des périodes dans la vie des pays où les peuples et seulement eux seuls ont la décision de leur destin. Une souffrance vaut mieux qu’une autre. Mieux vaut souffrir à l’extérieur avec la probabilité de l’accompagnement de certains pays du reste du monde, que de souffrir à l’intérieur sous les humiliations, arrogances et autres mauvais traitements de ses soeurs et frères.

Pendant les temps prévus pour la séparation, nous avons les ressources humaines nécessaires pour réorganiser le pays. Les Maliens le savent et sont préparés au fait qu’on ne pourrait pas faire l’économie des difficultés.

Siné DIARRA Expert comptable Essayiste.

Source : Info-Matin