La Cellule  Nationale de Traitement des Informations Financières (CENTIF) a organisé, hier mercredi, dans un hôtel de la place, un déjeuner de presse, à l’intention des directeurs de publication. L’objectif de cette journée était non seulement de mieux édifier les hommes de média sur les missions et rôles du CENTIF face aux enjeux des crimes financiers, mais également de tisser des liens de confiance entre la CENTIF et les hommes de média.

 Placée sous le patronage du président de la Cellule Nationale de Traitement des Informations Financières (CENTIF), Marimpa Samoura, la rencontre a enregistré la présence de plusieurs directeurs de publications (DIRPUB) et des hommes de médias.

Selon les organisateurs, le déjeuner de presse s’inscrit dans le cadre du renforcement des liens de confiances à travers des échanges autour des points déterminants dans le rapport entre la CENTIF et la presse.

Dr Modibo Sacko, responsable des questions juridiques et judiciaires, dira que la CENTIF a pour mission principale d’analyser et traiter les informations contenues dans les déclarations d’opération de personnes suspectes.

Selon Dr. Sacko, en matière de blanchiment de capitaux et du financement du terrorisme, la CENTIF peut émettre  des avis sur la mise en œuvre de la politique de l’Etat et sur le financement de la prolifération. Aussi, a-t-il expliqué, la CENTIF forme et informe afin de mieux lutter contre cette criminalité financière. Dans ce cadre, elle communique avec le procureur de la République, à travers un rapport sur les opérations suspectes du blanchiment de capitaux et du financement du terrorisme.

Quant à la secrétaire générale de la Cellule, Mme Coulibaly Fatoumata, elle est revenue sur la coordination entre la presse et la CENTIF qui nécessite une bonne collaboration afin d’éviter la sous information. Elle a insisté sur l’impact de l’information fournie à la presse qui peut entraver les missions assignées à la cellule.  Il s’agit, pour elle, à travers cette session, de faire passer la bonne information sur les fléaux du blanchiment de capitaux et du financement du terrorisme.

Par ailleurs, elle a fait savoir qu’au niveau de la CENTIF, les assujettis, parmi lesquels les banques qui sont beaucoup visibles, ont enregistré le pourcentage le plus élevé des déclarations des opérations suspectes.

Au nom des directeurs de publication, Chaana Tackiou, a signalé auprès des responsables de la CENTIF de revoir son système de communication. Le directeur de publication du journal ‘’ 22 SEPTEMBRE’’ a profité de l’occasion pour réclamer la relecture des textes de cette structure afin que les hommes de médias puissent avoir de l’information.

Pour le président de la CENTIF, la lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme ne peut être mené efficacement qu’à travers une sensibilisation à outrance. Et la presse a un rôle primordial à jouer en ce sens.

Selon Marimpa Samoura, il est nécessaire d’avoir une bancarisation de l’économie pour pouvoir tracer les opérations douteuses.

‘’ Pour la sensibilisation de la population, la presse contribue beaucoup à mener à bien cette lutte. Il est difficile de tracer une opération suspecte tant que l’économie n’est pas bancariser. Pour combattre le phénomène, il était nécessaire pour nous d’exhorter la presse à sensibiliser les citoyens’’, a-t-il indiqué.

Marimpa Samoura a rappelé que sa structure est dans un système de confidentialité  absolue qui l’exige de ne pas communiquer sur les renseignements disponibles à leur niveau.

Awa Sogodogo

 

Source: l’indicateur du renouveau