Une source proche du Groupe de Soutien à l’Islam et aux Musulmans a nié l’information révélée par Barkhane selon laquelle le nouveau Emir de la région de Gao (Almourabitoun),Hamama Ould Lekhoiyur, surnommé Hamza Al-Ansari aurait trouvé la mort.

Rappelons que ce dernier a été nommé émir du Mourabitoun après la mort de Hassan al-Ansari de son Mohamed Ould Noueni, en Février 2018, suite à un raid de l’Opération Barkhane, entre Boughessa et Tin-Zaouatène, dans la région de Kidal. La mort de celui-ci avait été brandi par le JNIM comme étant la principale raison de la double attaque terroriste contre Ouagadougou le 3 mars ayant fait une dizaine de victimes dont des éléments des forces armées et de sécurité de ce pays.

Il convient de préciser que les forces françaises ont déclaré avoir mené un raid contre Hamama Ould Lekhoiyur dans la nuit du jeudi 2 août dernier, dans la région d’Ersane, près de Tabankort, dans la région de Gao. C’est à l’issue de cette opération que l’annonce de la mort de  Hamama Ould Lekhoiyur ainsi que treize de ses associés, tous des Arabes de Tilemsi, dont sept membres de la tribu Lemhar de Ould Lekhweir et six autres membres de la tribu Ladim, a été faite.

Ould Lekhweir est un ancien membre du Mouvement pour l’unicité et le djihad en Afrique de l’Ouest (MUJAO) et en particulier la katiba (brigade) “Oussama Ben Laden”.

De sources dignes de foi, Ould Lekhweir a des antécédents de trafic et était un proche associé du fondateur du MUJAO et de l’émir d’Al-Mourabitoun Abderrahmane Ould El Amar (“Ahmed al-Tilemsi”). Ould Lekhweir avait été arrêté en 2010 dans le cadre d’une importante opération de lutte contre la traite dans la région de Lemzareb, en Mauritanie.

Le frère cadet d’Ould Lekhweir, Hamza Ould Lekhweir (“Hamza al-Tabankorti”) a été décrit comme un expert en explosifs et un successeur potentiel de l’ancien émir d’Al-Mourabitoun et de la Jama’ah Nusrat al-Islam wal-Muslimin (JNIM).

Le fondateur Mohamed Lahbous (“Mohamed Ould Nouini alias Hassan al-Ansari”), commandant militaire, a notamment dirigé les opérations régionales du groupe, telles que les attaques à Ouagadougou au Burkina Faso et à Grand-Bassam en Côte d’Ivoire. Lahbous a été tué en même temps que plusieurs autres commandants et combattants du JNIM, dans le cadre d’une opération coordonnée de Barkhane le 14 février contre des cibles dans les zones de Tin Zaoutene, Boughessa et Aouhou.

Ce n’est pas la première fois que Barkhane annonce la mort de djihadistes avant que cela ne soit démentie par les concernés. On se souvient du raid meurtrier en fin octobre dernier à Abeïbara, dans la région de Kidal, au cours duquel Barkhane avait affirmé avoir neutralisé plusieurs djihadistes suite à la destruction d’un camp d’entrainement. Alors qu’il s’est avéré qu’il s’agissait d’une « bavure » ayant conduit à la mort de 11 militaires maliens qui étaient détenus en otages par le JNIM qui n’a déploré que la mort de trois de ses éléments. Une information qui a d’ailleurs été confirmée par le président malien au cours d’une interview accordée au magazine Jeune Afrique.

Kibaru