Les forces vives du cercle de Bankass et les populations de la zone sont très remontées contre les autorités de la Transition, après le massacre terroriste qui vient d’endeuiller leur terroir. Elles viennent d’exprimer leur fureur en décrétant une « désobéissance civile » à partir d’hier mardi 21 juin 2022.

 C’est à travers un communiqué au ton assez viril, que les forces vives du cercle de Bankass dénoncent le manque de réaction diligente des autorités militaires, pour protéger et délivrer les populations et les personnes prises en otages par les forces obscurantistes avant leur massacre, le dimanche dernier. Massacre ayant fait plusieurs dizaines de victimes, de blessés et de dégâts matériels importants.

Le communiqué rappelle qu’il y a eu « des rencontres et des missions auprès des plus hautes autorités du Mali, pour demander la sécurisation des personnes et de leurs biens ». Et les forces vives avec à leurs têtes des élus et des leaders communautaires  de dénoncer la non-libération de leurs parents  enlevés ou pris en otages jusqu’à leur exécution.

Sans omettre de fustiger ce qu’elles appellent « la non-promptitude de l’intervention des Famas, après l’alerte des populations ». « Nous sommes au regret de vous annoncer à partir du mardi 21 juin 2022 jusqu’à nouvel ordre à la désobéissance civile, conformément à l’article 121 de la Constitution du 25 février 1992 », affirment les forces vives du cercle. Et le communiqué de préciser qu’en conséquence, les populations demandent « la fermeture des services étatiques et non-étatiques, excepté les centres de santé, le commerce et les ambulances, jusqu’à la levée du présent communiqué. Nous veillerons au respect strict de ce présent communiqué », lit-on dans le document signé à Bankass, le 20 juin 2022 par un « comité d’organisation ».

Bruno D S

Source: Mali Horizon