Pendant que la montée en puissance des FAMa gagne en ferveur et en euphorie, les attaques terroristes gagnent également en ampleur dans le Centre du Mali où les expéditions meurtrières et autres extorsions massives se multiplient comme pour démentir le grand nettoyage annoncé.

 

Après les drames d’Ogossagou et de Soba N’Da où les morts civils se sont comptés par centaines, en 2018, voici Diallassagou dans le même cercle de Bankass. Entre les journées de samedi et dimanche, cette localité ainsi que ses hameaux environnants ont en effet subi l’une des plus cruelles attaques de ces deux dernières années.

Plusieurs sources concordantes font état de pas moins 126 personnes tuées dont le chef de village en personne, froidement assassiné par les assaillants. Il nous revient par ailleurs que les alertes sur l’assaut des localités ciblées ont été données depuis samedi par des sources locales, mais les groupes armées terroristes ont quand même réussi à parader dans la zone deux jours pour accomplir leurs besognes jusque dans la matinée d’hier dimanche. Ils n’ont finalement laissé derrière eux qu’un champ de ruines soigneusement gardé par les forces armées et de sécurité qui, selon des sources locales, empêchent ce qu’il reste de la population – de retour après sa débâcle – d’accéder aux fosses communes remplies de dépouilles mortelles.

Concomitamment, le week-end aura été tout aussi sanglant dans la région de Gao où la commune de Inchwadj a connu une expédition de même nature avec de nombreux autres morts parmi les civils  de nombreux en plus des animaux emportés. Une situation similaire semble prévaloir, à en croire d’autres sources, à Talataye dans le cercle Ansongo où l’EIGS a repris le contrôle des lieux au JNIM en s’illustrant par plus de cruauté à l’endroit des innocentes populations.

A KEITA

Source : Le Témoin