Pour vivre et rester en paix, les populations sont obligées de signer des accords de paix avec les groupes djihadistes qui sévissent dans le Centre. Le refus de signer cet accord entraine toutes sortes de menaces et d’actes terroristes contre les paisibles citoyens. La semaine dernière, deux cars de la même compagnie quittant Bamako pour Bankass, ont été enlevés par des terroristes.

Le samedi entre Bandiagara et Bankass vers le pont de Parou, un autre car a été détourné de son chemin. Des groupes armés terroristes ont été indexés. Selon des informations, ces actes visent à faire revenir les populations de Bankass à l’accord de paix qu’elle avait signé avec les djihadistes. Cela faisait ainsi, un deuxième car enlevé. Selon notre source, il y a eu aussi une tentative d’enlèvement d’un 3ème car qui n’a pas obtempéré et a pu s’échapper. Ils auraient même tiré sur ledit car.

Aux dires de notre source, la population avait signé un accord de paix à l’approche de la fête de Tabaski passée mais sous la pression de certains chasseurs Donsons, elle a dû rejeter l’accord. Et maintenant, les djihadistes font tout pour les faire revenir à cet accord par des enlèvements, des séquestrations entre autres.

A en croire notre source, certains notables arrivent à rentrer en contact lesdits djihadistes pour négocier la libération des otages. Il confie que ces enlèvements ne visent que les ressortissants de Bankass qui fait partie des zones qui ont refusé tout accord de paix avec ces groupes. Selon une autre source, ils empêchent aussi les gens d’aller à la foire de Bankass. Cet embargo commence même à peser sur la ville en ce qui concerne les denrées alimentaires et le carburant. Le litre d’essence couterait aujourd’hui 1250 F CFA dans certaines zones.

La population aujourd’hui vit un calvaire dans toute la zone et revendique le retour de l’Etat, explique certains ressortissants. Si on échappe à l’embargo des djihadistes en signant l’accord de paix, on tombe dans l’hostilité de certains chasseurs Donsons qui sont contre cet accord, déplore un jeune de Bankass.

Koureichy Cissé

Source: Mali Tribune