En visite dans la région de Mopti, le Premier ministre Dr. Boubou Cissé a pris la décision de démanteler les checkpoints installés par la milice dogon, Dan Nan Ambassagou dans la Région de Mopti. Face à la décision, la milice pose une condition.

« Le Chef d’État-major du mouvement d’autodéfense Dan Nan Ambassagou au pays dogon, vient à travers ce communiqué, informer l’opinion nationale et internationale qu’il a appris avec beaucoup d’amertume l’intention du Premier ministre Dr Boubou Cissé de vouloir supprimer les cheikpoints des éléments du mouvement d’autodéfense Dan Nan Ambassagou installés sur la Route Nationale RN 15 communément appelée route de poisson reliant Sevaré, Bandiagara, Bankass, Koro frontière Burkina Faso », lit-on dans le communiqué de Dan An Ambassagou.Pour le mouvement d’autodéfense, « l’installation de ces postes n’est pas fortuite, ils ne sont pas installés par le simple plaisir de vouloir les installer ».

L’objectif visé par l’installation de ses chekpoints est de «sécuriser la route, les villages afin de permettre les populations toutes ethnies confondues de circuler librement sur cet axe ». Pour ce mouvement, avant l’installation de ces checkpoints, « des terroristes arrêtaient des véhicules et procédaient à des exécutions sommaires sur des populations civiles ».

Le mouvement affirme par la même occasion que ces postes installés à des points stratégiques s’inscrivent dans le souci d’empêcher « aux terroristes de faire des mouvements du Nord au Sud pour regagner leur base dans la zone de Diallo ».« L’installation de ces postes a permis de repousser plusieurs attaques terroristes contre les villages, les populations et même le poste de contrôle de Goundaka », dit le mouvement.

À en croire ce communiqué signé par le Chef d’État-major général du mouvement Dan Nan Ambassagou au pays dogon Youssouf Toloba, dans la seule semaine du lundi 17 février 2020 au dimanche 23 février 2020, plusieurs villages ont été attaqués et incendiés avec morts d’hommes. Il s’agit des villages de Senguemana, Ogotanga, Simeni, Tengne, GuemetoTerely, Timissa, Bamba, Menthy,Dialaye,Sondongara, Donkono, Bankouman, Nema,Tanessogou, etc., et d’ajouter, « c’est ça notre quotidien au pays dogon ».

Par conséquent, le mouvement dit prendre acte de sa décision du Premier ministre, mais « la seule condition qui nous fera quitter ces lieux serait la présence des FAMA ».

Après que le gouvernement de l’ancien Premier ministre Soumeylou Boubeye Maïga avait annoncé avoir dissout cette milice au lendemain du massacre d’Ogossagou en mars 2019, c’est le tour de Boubou de démanteler les checkpoints, qui ont d’ailleurs fouillé la délégation de boubou lors de cette dernière visite dans la région selon nos informations.

Komi

Source: lecombat