berets rouge commando camp

Histoire de maquiller la disparition des éléments du 34è Régiment des commandos parachutistes ou bérets rouges, dont on est sans nouvelle depuis plus d’un an ? Un grotesque montage allant dans ce sens aurait lamentablement échoué pendant la transition. De quoi s’agit-il ?

En effet, le président Dioncounda Traoré avait entrepris de réconcilier ce corps, appelé les ‘’bérets rouges’’ avec les éléments de Kati. Un conflit fratricide opposait les ‘’bérets rouges’’ et les ‘’bérets verts’’ (ceux de Kati) depuis le putsch de mars 2012. Ce conflit s’est soldé par des affrontements le 30 avril 2012. Après une réconciliation, célébrée en grande pompe le 26 juin 2013 à Koulouba, des esprits malins auraient alors mis en œuvre un scénario visant à faire croire que les ‘’bérets rouges’’, portés disparus à Kati, figuraient parmi ceux envoyés au…nord.

 

En clair, cette opération machiavélique consistait à glisser dans les listes du premier contingent de parachutistes envoyés au nord les noms de soldats disparus, indique- t- on.  Et la fameuse liste aurait été envoyée au camp para pour être soumis au commandement. C’est sur place que les parachutistes auraient découvert que plusieurs de leurs compagnons qui figuraient sur la liste  n’avaient jamais été aperçus ni au camp et encore moins dans leurs familles respectives depuis les évènements du 30 avril 2012. Les militaires se connaissent entre eux.

 

Alors le maquillage aurait été décelé ! L’on indique qu’un responsable du régiment aurait vigoureusement réagit, en promettant de dénoncer cette manœuvre frauduleuse. Et depuis, l’officier a eu des problèmes avec la hiérarchie et fut radié. Alors questions : pourquoi avoir mis sur cette liste les noms des soldats disparus ? Cacher leur disparition ? Faire croire éventuellement qu’ils étaient morts au nord ? Des questions qui sont posées au camp Para.

 

Aussi, avec l’évolution des enquêtes et autres révélations sur l’existence de charniers à Kati, autour de cette affaire, des gens sont prêts à parler et à faire beaucoup d’autres révélations qui risquent d’éclabousser plus d’un.

 

Rappelons que le 30 avril dernier, de violents combats, en pleine ville de Bamako, avaient opposés les ‘’bérets rouges’’, restés fidèles à ATT, aux éléments de Kati, soutenus par d’autres corps. Bilan: de nombreux morts du côté des commandos, et plusieurs disparus, jusque là restés introuvables.

 

 

Source: L’Aube