Ancien ministre de l’Equipement et des Transports sous le président ATT et président du Parti pour le développement économique et la solidarité (Pdes), Hamed Diané Séméga a été une personnalité en vue les dix dernières années. Il est revenu hier d’un  exil au Sénégal depuis le coup d’Etat du 22 mars 2012. Pour lui, le retour à Bamako est avant tout dicté par la volonté de participer à la réconciliation nationale et à la construction du Mali de demain. 

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Ahmed Diané Séméga

Après un an et demi d’exil à Dakar à la suite du coup d’état du 22 mars, l’ancien ministre de l’Equipement et des Transports sous le président ATT et président du Parti pour le développement économique et la solidarité (Pdes), Hamed Diané Séméga  a signé hier son retour à Bamako. En revenant au pays le président du Pdes a l’intime conviction que notre pays retrouvera son lustre d’antan.

 

« Le Mali est une grande nation qui a su triompher, tout au long de sa riche histoire, des adversités de tous ordres en préservant l’essentiel : le vouloir vivre en commun  de ses fils, qu’ils soient civils ou militaires, du Nord ou du Sud. Notre pays traverse précisément l’un de ces moments critiques où une nation s’interroge sur son avenir, mais grâce à Dieu, à nos amis et grâce au génie propre de notre peuple, nous gagnerons la bataille de l’unité nationale et de la restauration de l’intégrité du territoire national  », confiait-il à notre rédaction il y a à peine un mois.

 

Dans cette interview, il a souligné que  » la réconciliation nationale, au sein de la classe politique comme au sein de l’armée, et la reconstruction nationale, après les destructions causées par les terroristes, sont les chantiers prioritaires auxquels nous devons maintenant nous atteler. Nous ne pouvons le faire en gardant les yeux rivés sur le rétroviseur ou en regardant notre nombril. C’est sur ces chantiers que le monde nous attend. Leur  réussite passe par celle de la transition actuelle avec la tenue d’élections permettant au peuple de choisir librement ceux qui doivent conduire ses affaires pour les années à venir.  C’est en relevant ces défis que nous donnerons raison à tous ceux de nos amis qui ont volé à notre secours, pour nous aider à rester la Nation libre, solidaire et fière que nous avons toujours été ».

 

Pour l’heure, ajoute-t-il, « nous devons tous nous battre pour que les scrutins à venir soient à la hauteur des espérances du peuple malien et des attentes que le monde nourrit à l’égard de notre pays. Pour le reste, c’est le parti qui posera en son sein le débat sur les candidatures aux différentes élections, les alliances, etc.  Notre pays s’apprête à prendre un nouveau départ et le Pdes se doit de répondre aux défis nouveaux qui se posent au pays et de jouer toute sa partition. Il sera, en tout état de cause, présent à tous les scrutins  à venir qui sont d’une extrême importance pour l’avenir du Mali et pour sa stabilité ».

 

Il balaie avec un revers de main les allégations lui prêtant des ambitions personnelles. « Quant à ma modeste personne, je n’ai aucun agenda: le choix des militantes et militants de mon parti seront les miens », conclut-il.

 

Le président du Pdes a eu hier une réunion avec certains de ses camarades et une grande réunion est attendue aujourd’hui au siège du parti.

 

Markatié Daou