L’enseignant en question a été enlevé, le 29 septembre dans la zone de Zogara (commune de Sokoura) située dans le cercle de Bankass, suite à une incursion armée. Le corps enseignant très en colère a déploré l’insécurité qui prévaut et les cas de menace ou d’intimidation dont il fait régulièrement l’objet. Avant d’exiger des nouvelles autorités le renforcement du dispositif sécuritaire autour des établissements scolaires.

 

Le syndicat de l’éducation signataires du 15 octobre 2016, a dans une déclaration, condamné par la plus grande fermeté, cet enlèvement  » barbare « .

Le personnel enseignant est devenu une cible idéale pour les groupes fanatiques opposés à toute forme d’enseignement occidentale qu’ils considèrent comme  » proscrit « . De nombreux enseignants ont payés de leur vie cette dégradation de la situation sécuritaire. Si certains sont libres de leur mouvement, d’autres sont toujours aux mains des ravisseurs. Six enseignants enlevés, le 25 octobre 2019 lors de l’attaque des établissements scolaires de la localité de Korientzé par des individus armés, ont été libérés suite à des tractations menées par des autorités locales. La menace terroriste au centre du pays a conduit à la fermeture de plusieurs établissements scolaires depuis 2015. Dans un rapport, l’UNICEF indique que « plus de la moitié des 900 écoles fermées en 2019 au Mali à cause de l’insécurité, se trouveraient dans la région de Mopti « .

Abdoulaye DIARRA

Source : l’Indépendant