Le Parlement européen a exhorté jeudi les pays qui ont recours au groupe russe de mercenaires Wagner à cesser toute relation avec cette société privée soupçonnée d’être proche du président Vladimir Poutine.

Dans un texte non contraignant adopté par 585 voix (40 contre, 43 abstentions), les eurodéputés “exhorte(nt) instamment tous les pays utilisant les services du groupe Wagner et de ses affiliés, en particulier la République centrafricaine, à couper tout lien avec le groupe et ses employés”.

Le Parlement européen “condamne avec la plus grande fermeté les crimes odieux” de ce groupe, dont la présence de mercenaires a été rapportée notamment en Ukraine, en Syrie, au Soudan et dont les Occidentaux craignent une intervention au Mali.

Pour nombre d’ONG et de journalistes, la Russie utilise le groupe Wagner et ses mercenaires pour servir ses intérêts à l’étranger, ce que nie le Kremlin. “Le groupe Wagner, et d’autres entreprises de sécurité dirigées par la Russie, devraient être considérés comme agissant pour le compte de l’État russe”, ont insisté les eurodéputés.

Mi-novembre, le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell a annoncé un “consensus” au sein des pays de l’UE pour sanctionner le groupe Wagner, ce dont les eurodéputés “se félicitent”. “Ils demandent que ces sanctions comprennent des interdictions de voyager et des gels d’avoirs pour les agents du groupe Wagner”, a ajouté le Parlement européen.

AFP