Le moins que l’on peut dire d’ores et déjà à propos de ces législatives est que le taux de participation ne cassera pas les briques. Au contraire l’on a un des taux les plus bas de notre jeune « démocratie ». Pourquoi un tel échec ? Les raisons sont multiples.

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Il faut dire que le faible taux de participation des citoyens aux  différents scrutins est structurel. Bon mais, les présidentielles ont connu un engouement sans précédent et les législatives, vues leur caractère de proximité, devaient monter la mayonnaise un peu plus. Logiquement en tout cas. Mais au lieu de cela, nous avons vu de bureaux de vote où le personnel somnolait littéralement. La cause ?

 

Multiple forcement, mais l’arrestation du général Sanogo a sans aucun doute jeté son sel dedans.  Les militaires se sont massivement mobilisés pour voter IBK : dans le carré d’As après le 1er tour des présidentielles, IBK était le seul non Fdr. Donc non ennemi juré de la junte. Bien d’autres Maliens ont voté pour lui dans le même ordre d’idée. Donc Sanogo arrêté a constitué une « trahison » pour beaucoup qui ont eu pour réaction de ne pas aller voter au second tour des législatives. Et des déclarations publiques ont été faites dans ce sens.

 

 

Une fois de plus, le dossier Sanogo n’explique pas toute la baisse du taux de participation à cette élection et les causes profonds sont à rechercher si l’on veut que notre « démocratie » perde ses guillemets.

Amadou Tall

SOURCE: Le Matin