Au moins sept membres de la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA) ont été « assassinés » dans la nuit de dimanche à lundi (05-06/12/21) par des hommes armés non identifiés. L’information est annoncée dans un communiqué de la CMA.

 

Dans le document, la CMA regrette la mort de son officier, Ehya Ag Mossa, chef militaire de la zone de Doro ainsi que six de ses éléments. Ils ont été tous assassinés par des hommes armés non identifiés dans la nuit du 5 au 6 décembre 2021 à Intahaka, un village de la région de Gao, indique le mouvement. « Toutes les dispositions seront prises pour traquer les auteurs de ce crime odieux » poursuit le communiqué.

Au même moment dans la région de Gao, le village de Tassiga, chef-lieu de la commune de Bourra, cercle d’Ansongo, continue de se vider de ses populations à cause des menaces de présumés groupes terroristes. « Ce mardi Tassiga est presque vide de ses habitants », explique un élu de la localité.

À Bandiagara, la désobéissance civile reste d’actualité

Au centre du pays, la désobéissance civile des forces vives de la région de Bandiagara se poursuit. Selon certains membres de la société civile, le mot d’ordre de désobéissance civile a été bien suivi par les populations de Bandiagara. « Tous les groupements et sensibilités de nos forces vives ainsi que tous les services exceptés la santé, le commerce et les transports ont suivi à la lettre le mot d’ordre de grève », a déclaré Moussa Tembely, un élu de la commune de Bandjagara.

Cette colère des populations fait suite à la mort de 30 civils, vendredi 3 décembre 2021 dans l’attaque d’un camion transportant des forains entre Songho et Bandiagara, dans la région de Mopti. Un deuil national de trois jours qui a pris fin mardi 7 décembre, avait été décrété par les autorités de la transition.

Pour mieux répondre à ces besoins de sécurité, Ibrahim Maiga, chercheur indépendant sur les questions de paix et de sécurité au Sahel estime que « les autorités doivent inscrire la protection des populations parmi les priorités les plus élevés, au même titre que la lutte contre le terrorisme ». Selon le chercheur, la stratégie des forces armées maliennes doit changer afin d’adapter la couverture sécuritaire aux besoins des populations.

Source : STUDIO TAMANI