Au delà de la symbolique de la tenue du Comité de suivi de l’accord de paix à Kidal, le Représentant spécial du Secrétaire général des Nations-Unies au Mali, Mahamat Saleh Annadif relève des avancées substantielles à mettre à l’actif des nouvelles autorités maliennes, de la médiation internationale et de l’engagement de tous les partenaires du Mali. Ainsi cette réunion dévoile des avancées concrètes quant à l’avenir du bataillon reconstitué à Kidal, la constitution d’une police territoriale républicaine au service du Mali et la construction d’un barrage de retenue d’eau pour permettre l’exploitation permanente de la nappe phréatique pour le bonheur des populations. La MINUSMA a ainsi annoncé une contribution de 1 million de dollars, soit 500 millions de FCFA, pour la réalisation de ce barrage de retenue d’eau. Nous publions ainsi, le sentiment que le patron de la Minusma a exprimé au quotidien Le Républicain :

Je suis de ceux qui estiment que le chemin qu’on a parcouru pour qu’on arrive à cette session du CSA à Kidal, a été long. Il a rencontré beaucoup d’embuches. Mais aujourd’hui, c’est grâce à la volonté des nouvelles autorités maliennes, au nouvel état d’esprit qui s’est enclenché depuis l’instauration de la transition, cette relation décomplexée qui a pris corps, cette volonté politique, cette confiance qui se renforce au jour le jour, qui nous ont permis aujourd’hui d’être à Kidal.

Mais au delà du symbole, vous venez de voir qu’il ya des choses concrètes. Nous avons parlé de l’avenir du bataillon reconstitué à Kidal qui va bientôt faire sa mission pour lequel il est ici, nous avons parlé du CSMA qui va au fur et à mesure être transformé en une police territoriale républicaine au service du Mali, nous avons parlé aussi des populations qui attendent des dividendes de la paix. Vous avez entendu que beaucoup d’annonces ont été faites, l’une des annonces, c’est la question de l’eau. La MINUSMA s’est engagée à faire un barrage sur l’oued de Kidal pour qu’il y ait des retenues d’eau pour que la nappe phréatique puisse se renouveler et que des populations aient de l’eau pendant un certain temps en permanence. Au delà des symboles, il y a des avancées substantielles qu’il faut mettre à l’actif des nouvelles autorités, de la médiation internationale de l’engagement de tous les partenaires. C’est pour la première fois que je vois un CSA où toute la communauté internationale est représentée, les cinq membres permanents du conseil de sécurité, l’Union Africaine, l’Union Européenne, la CEDEAO, tous les pays du champ, le Niger, le Nigéria, le Tchad, le Burkina Faso, la Mauritanie. C’est quand même des symboles extrêmement importants et on le fait sous le drapeau du Mali, c’est un élément important et je crois qu’il y a une dynamique qui s’est créée. Nous devrons l’accompagner, la renforcer pour qu’on puisse avancer vers cette paix durable qui est recherchée par toutes les Maliennes et par tous les Maliens.

  1. Daou