L’armée de l’air a réceptionné, mardi 9 août 2022, un nouveau lot d’aéronefs et d’équipements. La remise officielle des clés de ces appareils par le président de la transition, col. Assimi Goïta, a eu lieu au pavillon présidentiel de l’aéroport international président Modibo Kéïta de Bamako.

Victime d’une crise multidimensionnelle depuis une décennie, le Mali travaille à la « montée en puissance » de son armée pour le retour de la paix et de la stabilité. Les autorités de la transition continuent à doter les forces armées de défense et de sécurité en équipements de combat et de transport. Leur objectif est de se battre d’abord pour gagner les guerres imposées à la nation et créer ensuite les conditions pour une paix durable et juste.

Pour y parvenir, il faut une armée refondée, « professionnelle, bien équipée, bien entraînée, dotée d’un bon moral ». Une armée qui reflètera les « valeurs guerrières » du Mali, selon les précisions du ministre de la Défense et des anciens Combattants, colonel Sadio Camara.

Surveillance de l’espace aérien

En plus des Super Tucano, des MI-35, des MI24, des MI-171, du premier Caza et d’autres moyens de transport existant, l’armée de l’air vient d’être dotée par les autorités de la transition en avions de chasse de type L39 et Souhkoi Su-25, en hélicoptères d’attaque de type MI24-P, en hélicoptères de manœuvre de type MI-8 ainsi que d’un deuxième avion de transport tactique de type Airbus Caza-295. À ces équipements, il faut ajouter des radars de surveillance de l’espace aérien, des moyens de défense anti-aérienne.

Selon le ministre Camara, la capacité de surveillance de l’espace aérien est un facteur de souveraineté. La réception de ces équipements donne un coup d’accélérateur à la « montée en puissance » des forces armées maliennes.

Malgré tout, « le Combat est loin d’être gagné. Le pays est loin d’être pacifié. Mais le Mali se relève graduellement. Les obstacles se dresseront sur notre chemin et les coups durs ne manqueront pas d’arriver », prévient le général de brigade Aly Boï Diarra, chef d’État-major de l’armée de l’Air.

« Ce n’est pas une armée de parade que nous construisons »

Il estime que « l’effervescence que nous avons observée au sein du peuple malien à l’annonce de l’arrivée des vecteurs aériens [présentés] ce matin est une indication claire de l’espoir que suscite cette acquisition pour toute la Nation et de l’espoir que suscite la montée en puissance des Forces armées maliennes ». À ses dires, ces moyens aériens n’ont pas une « vocation de prestige comme la flotte de l’Armée de l’air a parfois été perçue ». Selon ses précisions, « ce n’est pas une armée de parade que nous construisons ». Mais plutôt, « une armée d’action, opérationnelle, apte au combat et décisive au moment opportun ».

Le ministre de la Défense et des anciens Combattants trouve cette journée « historique tant par la nature, la qualité que par le volume » des équipements reçus.

Chiencoro Diarra

Source: Sahel Tribune