Ce n’est pas étonnant si les soldats maliens se font liquider de la sorte, parce que tout seulement derrière le discours, il n’y a aucun acte concret ni une véritable doctrine militaire adaptée à la guerre asymétrique, où se passe le 25% du budget dédié à l’armée.

On s’aperçoit que la hiérarchie militaire doit être révisée. Manque d’un véritable commandement militaire, l’Etat malien est à la croisée de deux chemins, soit d’ici 2023 l’Etat malien se dote d’une véritable armée, soit il n’y aura pas d’Etat. Au moins 18 gendarmes ont perdu la vie, ce dimanche 26 janvier, dans le centre du Mali. Ils étaient stationnés dans un camp militaire, situé dans le centre du pays, à 85 kilomètres de la frontière avec la Mauritanie où ils ont été pris pour cible par des hommes armés.

L’attaque a eu lieu peu avant l’aube, selon un élu local. L’objectif des assaillants était le camp d’une soixantaine de gendarmes dans la petite localité de Sokolo, dans le cercle de Niono, à environ 170 km du nord de Ségou. Selon un premier bilan officiel, au moins 18 gendarmes ont été tués et plusieurs autres blessés. Des témoins ont vu les assaillants s’enfuir avec plusieurs véhicules militaires, après avoir incendié et complètement détruit le camp.

En effet depuis que le peuple malien a exigé à son armée de prendre en charge sa protection, aucun jour ne passe sans que des forces armées nationales soient prises pour cible de prétendus terroristes, qui, tout le monde le sait, agissent sur l’ordre de Barkhane et compagnie. Les 23 et 24 janvier ont été marqués par des attaques contre les forces d’occupation française et belge à Gao, soldées par d’importants bilans de blessés.

Si depuis plusieurs semaines, diplomates, politiques et militaires français s’activent à tous les niveaux, Paris semble redoubler d’efforts en ce mois de janvier. Lundi 27 janvier, Florence Parly a donc rencontré Mark Esper, le secrétaire d’État américain à la Défense, avant que le Quai d’Orsay ne se mobilise à son tour. Une délégation du ministère français des Affaires étrangères est en effet attendue aux États-Unis dans les prochains jours. Les Américains possèdent désormais leur plus grande base d’opérations à distance et on pense plus particulièrement aux bases de drones au Niger.

La solution principale aujourd’hui n’est plus dans la main de forces étrangères, il faut juste envoyer nos soldats à Kidal,  et désarmer la CMA, qui n’est pas dans l’agenda du gouvernement malien, alors sans cela, impossible d’instaurer la paix, qu’on a jamais vu dans l’histoire des nations, deux armées dans un seul État. La lutte contre les djihadistes est dans une impasse totale, le gouvernement malien semble incapable de proposer, l’opération Barkhane manque d’un véritable plan de guerre.

Guindo Issiaka, Correspondant Tachad au Mali

Source: tachad.com