Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, appelle le nouveau pouvoir au Mali à reprendre la mise en oeuvre de l’accord de paix de 2015, fondamental pour la stabilité du pays, dans un rapport remis cette semaine au Conseil de sécurité.

“L’accord de paix demeure le cadre pertinent pour des réformes institutionnelles urgentes, et sa mise en oeuvre doit rester une priorité”, souligne le chef de l’ONU dans ce document non encore rendu public et obtenu par l’AFP. “Il n’y a pas d’alternative viable. J’appelle les autorités de transition à endosser l’accord et les mouvements signataires à renouveler leurs engagements à prendre des mesures concrètes pour garantir des progrès dans la mise en oeuvre de l’accord”, ajoute Antonio Guterres.

Une junte militaire dirigée par le colonel Assimi Goïta a pris le pouvoir le 18 août à Bamako en renversant le président Ibrahim Boubacar Keïta.

“Le vide politique est très préoccupant, car il risque de retarder davantage la mise en oeuvre de l’accord de paix et du programme de réformes, déjà considérablement ralenti les mois précédents. J’exhorte donc toutes les parties prenantes maliennes à travailler ensemble, dans un esprit de compromis, pour créer les conditions nécessaires à une transition consensuelle et inclusive”, précise le secrétaire général.
Selon lui, “une feuille de route pragmatique sera nécessaire pour assurer la continuité de l’Etat et pour créer les conditions de base pour la mise en place d’institutions démocratiques plus fortes, des règles du jeu équitables pour les élections nationales et le rétablissement complet de l’ordre constitutionnel”.
L’ancien ministre malien des Affaires étrangères Moctar Ouane a été nommé dimanche Premier ministre par le président de transition Bah Ndaw, satisfaisant à la principale condition posée par les pays voisins du Mali pour lever leurs sanctions.

AFP