Renforcer la coordination afin d’améliorer les synergies pour relever les défis communs auxquels sont confrontées les régions de l’Afrique de l’Ouest et du Sahel. Tel était l’objectif principal de la 35è réunion de haut niveau des chefs des missions de paix des Nations unies en Afrique de l’Ouest tenue à Dakar (Sénégal) le 4 février dernier.


Le communiqué de presse rendu publique à l’issue de la rencontre indique que ces personnalités, dont le patron de la Minusma, Mahamat Saleh Annadif, répondaient à l’invitation du représentant spécial du secrétaire général et chef du Bureau des Nations unies pour l’Afrique de l’Ouest et le Sahel (Unowas), Mohamed Ibn Chambas.
Les discussions, rapporte le texte, ont porté sur la situation et les tendances politiques, socio-économiques et sécuritaires en Afrique de l’Ouest et au Sahel, ainsi que sur leur impact sur les régions voisines, notamment la région d’Afrique centrale.
Les participants ont exprimé leurs condoléances aux familles des victimes d’attaques d’extrémistes violents, tant civils que militaires, notamment au Mali, au Burkina Faso et au Niger, ainsi que dans le bassin du lac Tchad, tout en condamnant fermement les attaques contre les civils et les casques bleus. Ils ont souligné la nécessité d’une approche multidimensionnelle et régionale pour s’attaquer aux causes profondes de l’insécurité et ont appelé à une coopération renforcée entre tous les acteurs et gouvernements concernés.
S’agissant du Mali, les chefs de mission ont noté avec satisfaction la tenue du Dialogue national inclusif. Pour eux, les résolutions et recommandations qui en ont résulté témoignent de l’importance et de la pertinence des débats, ce qui laisse présager une amélioration du climat politique.
La reprise des travaux du Comité de suivi de la mise en œuvre de l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali doit être saisie comme une opportunité pour accélérer le processus de paix.
En outre, les chefs de mission ont exprimé leur préoccupation face à la détérioration de la situation sécuritaire et déploré les pertes en vies humaines des forces maliennes et étrangères, dont ils ont salué les sacrifices.
Ils ont également encouragé le gouvernement malien à continuer de prendre les mesures nécessaires, avec l’appui de la Minusma, pour trouver des solutions politiques durables à la situation préoccupante dans le Centre du pays.
Les chefs de mission ont félicité la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) pour ses efforts visant à promouvoir la paix et la stabilité dans la région, notamment en encourageant des processus électoraux pacifiques. Ils ont salué le leadership de la Cedeao dans l’intensification des efforts pour faire face à la propagation de l’extrémisme violent et du terrorisme et dans la mise en œuvre des décisions prises à cet égard lors des sommets de Ouagadougou en septembre et d’Abuja en décembre 2019.
Les chefs de mission se sont félicités de l’intensification des opérations de la Force conjointe du G5 Sahel, conformément aux récents engagements pris à Pau (France) le 13 janvier 2020 par la France et les pays du G5 Sahel. Ils ont souligné qu’une approche multidimensionnelle, notamment par la mise en place de sa composante Police, et le respect des droits de l’Homme sont essentiels pour le succès de la Force conjointe.

Bembablin DOUMBIA

Source: Journal l’Essor-Mali