Depuis plusieurs mois, la prorogation de la transition fait l’objet de débats au sein de l’opinion nationale et internationale. Avec les assises nationales de la refondation de l’Etat qui arrivent, des rumeurs font état de deux ans de plus pour la durée de la transition.

Deux ans ou peut-être plus ! Avant que les autorités de la transition elles-mêmes n’aient l‘idée de ce projet de prolongation, plusieurs partisans en avaient formulé la demande. Les autorités ont en tout cas clairement notifié à la CEDEAO qu’elles ne peuvent organiser aucune élection avant de procéder à la nécessaire œuvre de refondation. Mais celle-ci a été catégorique sur ce point, elle exige le respect du délai imparti pour la durée de la transition, les 18 mois, qui finissent normalement en février 2022, date de l’élection présidentielle conformément à l’ancien chronogramme établi par Moctar Ouane et son gouvernement. Cette volonté de prolonger la transition est de moins en moins équivoque au fil du temps. Beaucoup de Maliens adhèrent à l’idée de proroger la durée de la transition. A l’image de FUSI-Mali qui, à travers son vice-président, Cheick Oumar Sidibé, a fait une déclaration en rappelant avoir lancé, le 14 août 2021, une pétition à la Maison de la femme de Sabalibougou, en commune V de Bamako, pour solennellement demander la prolongation de la transition de 2 ans, beaucoup d’autres organisations sont dans la même logique. Pour sonder la position de leurs compatriotes, les responsables de FUSI-Mali révèlent avoir procédé au recensement des Maliens qui sont dans la même dynamique qu’eux, partout où ils se trouvent, pour la prolongation de la transition. C’était à l’occasion d’une conférence samedi le 04 décembre 2021 à la maison des Aînés de Bamako. Leur objectif est clairement de prolonger le délai de la transition de deux ans. Selon les conférenciers, ce temps devra permettre aux nouvelles autorités de réaliser les réformes prévues dans le Plan d’Action Gouvernemental décliné en 04 axes : « le renforcement de la sécurité sur toute l’étendue du Mali ; les réformes politiques et institutionnelles ; la tenue des élections générales ; la promotion et la bonne gouvernance ; l’adoption d’un pacte de stabilité. » Dans leur document, il est écrit sans ambages : « Pour la mise en œuvre effective de ces reformes éminemment importantes pour le Mali, tout Malien, amis ou partenaires du pays de bonne foi, conviendra avec FUSI-Mali de la nécessité d’aller à cette prolongation pour le bien exclusif de notre peuple. Ce dernier a beaucoup souffert, aussi bien de l’instabilité institutionnelle que de l’instabilité politique et/ou sociale. »

Moriba DIAWARA

Source: LE COMBAT