Les travaux de la 1re édition de la Semaine nationale de la réconciliation (Senare) ont démarré, ce jeudi 15 septembre 2022, au Centre international de conférences de Bamako (CICB). Le lancement des travaux était présidé par le chef de l’Etat, le colonel Assimi Goïta. 

« Que chacun puise dans ses ressources les plus profondes afin d’avoir la force de pardonner aux autres à mesure de se faire pardonner. Car pardonner, c’est retrouver la paix intérieure, c’est tout simplement vivre en paix. » C’est en ces termes que le président malien de la transition a déclaré ouvert les travaux de cette 1re édition de la Senare, dont le thème est : « Faisons de la diversité un atout pour la cohésion sociale au Mali ».

Renforcer la réconciliation et le pardon

Cette Semaine est une aubaine pour les Maliens de chasser « les démons de la division et de la terreur afin que germent les perspectives de développement ».

En organisant cette Semaine, explique le chef de l’État du Mali, le ministre de la Réconciliation, de la Paix et de la Cohésion nationale, chargé de l’Accord pour la paix, Col-Major Ismaël Wagué, donne un « écho favorable » à une demande du peuple malien. Demande dont la finalité est de trouver des solutions endogènes aux problèmes nationaux, et qui avait été formulée lors de la Conférence d’entente nationale en 2019.

Lors du point de presse de lancement des préparatifs de cette Semaine, le ministre Wagué avait précisé que les conclusions de cette conférence ont été endossées par la Loi n° 2019-042 du 24 juillet 2019 portant Loi d’entente nationale, dont l’objectif est de « renforcer la réconciliation et le pardon entre les Maliens ». Une loi qui institue en son article 7 cette « Semaine de la Réconciliation nationale ».

Panser les plaies et prévenir d’autres blessures

« C’est en application de cette disposition que nous avons décidé, à travers l’Arrêté n° 2021-5480/MRPCN-SG du 27 décembre 2021 de fixer la date du 15 au 21 septembre de chaque année, comme Semaine de la Réconciliation nationale », a expliqué le ministre de la Réconciliation, qui se montre confiant que ce cadre permettra de relever les défis du vivre ensemble à travers des activités de sensibilisation devant se tenir dans chaque région du pays.

Le président Goïta a exhorté les Maliens à donc développer « l’esprit de pardon et de réconciliation en se focalisant sur ce qui nous rapproche plutôt que de ce qui nous éloigne les uns des autres ». Il estime que la tenue de cette Semaine, dédiée à la réconciliation, est « une grande opportunité que les filles et les fils du Mali mettront à profit pour panser les plaies malheureusement causées par l’incompréhension, et prévenir d’autres blessures ».

La tenue de cette Semaine nationale de la réconciliation, du 15 au 21 septembre, est assez symbolique « car elle précède la commémoration de la fête d’Indépendance du Mali, symbole d’unité nationale et de souveraineté ».

Chiencoro Diarra

Sahel Tribune.