De manière générale, les centres de détention ont un effectif pléthorique en dépassement constant des capacités. D’accueil. C’est du moins ce qui ressort de l’enquête de la CNDH publiée dans son dernier rapport en Juillet 2013. De cette enquête se dégage les constats suivants :prison malienne africaine maison arret bolibana

-Bamako 1874 détenus pour une capacité de 500 personnes. Soit un dépassement de 1374 personnes. 814 condamnés contre 1060 prévenus c’est-à-dire, en détention en provisoire.

Sikasso : 214 détenus à la date du 23mars 2013 pour une capacité de 150 personnes.

Ségou : 137 détenus repartis comme suit : 83 condamnés, 35 inculpés et 19 prévenus. Parmi les détenus, il ya 126 hommes, 2 femmes et 8 garçons et une fille.

Mopti : 120 détenus dont 1 femme et 4 mineurs

A cela s’ajoute l’insuffisance de nourriture due au manque de moyens dans ces prisons. Par Exemple à la Maison d’Arrêt Centrale, la Provision alimentaire est de 52 tonnes soit 500Kg de mil par trimestre, 17 tonnes de riz par trimestre, 7 tonnes de haricots une fois par semaine…, Ces détenus mangent la viande deux fois par semaine soit 60 Kg de viande par semaine.

Sur le plan sanitaire il faut signaler l’insuffisance des produits pharmaceutiques de première nécessité dans ces prisons par rapport à l’effectif des détenus. Des conditions d’hygiène inacceptables (accès limité d’eau potable, des toilettes délabrées).

Aussi dans ledit document, l’accent a été mis sur de nombreux cas de dépassement de délais de détention allant de l’absence des ordonnances de maintien de détention, à l’inexécution des décisions de libération dues à la non communication ou à la communication tardive des feuilles d’audience. Certains sont libérés suite à une audience mais attendent souvent trois jours pour le savoir surtout ceux qui n’ont pas d’avocats. A cela s’ajoutent les renvois intempestifs des personnes en détention.

Le rapport fait également ressortir la violation des délais de la garde-à-vue dans bien de cellules qui puent presque toutes et sont, en certains endroits, dans un état de délabrement avancé.

En tout cas les nouvelles autorités, doivent prendre le taureau par les cornes et faire de la justice le socle de l’espoir, du développement d’un Mali nouveau. Si la justice ne jouent pas son rôle alors bonjour les dégâts!

Tom

Source: Maliba Info