À travers un court métrage projeté le samedi 24 Juillet 2021 dans la salle Balla Fasséké Kouyaté au Conservatoire, la réalisatrice Djélika Maman Traoré, l’une des 5 boursières et deuxième à Bamako sur les 10 au total, montre le chemin aux femmes désireuses d’embrasser le métier de l’art. À travers cette projection de film, la jeune réalisatrice montre aux yeux du public le courage et la passion de faire le cinéma, mais aussi une possibilité de concilier foyer et l’art.

C’est devant un parterre de réalisateurs, cinéastes, enseignants de l’art, étudiants en arts et d’amoureux du cinéma que la boursière du programme Yali Film School Fellowship a projeté son chef-d’œuvre. Un coup d’essai, mais un coup de maître.

Son court métrage montre le dévouement des femmes, mais aussi encourage les jeunes filles qui ambitionnent de faire une carrière dans le domaine de l’art. L’objectif est de contribuer à l’amélioration des politiques et des pratiques à travers les courts métrages utilisés comme outils de plaidoyer. C’est aussi de manière spécifique, développé les aptitudes de production et de réalisation de court métrage des femmes d’ici mars 2021, par le renforcement des connaissances des femmes maliennes.

Pour la réalisatrice, Djelika Maman Traoré, il faut l’intégration des femmes dans les métiers de l’art. Le milieu artistique est soudable pour les femmes. Car, de l’opinion, l’artiste féminin est mal vu dans ce domaine. “ Ce film sera un vecteur de changement pour nous tous. Il est important que chacun exerce le métier qu’il veut et aime’’, a-t-elle souligné.

Un panel composé d’un trio dont un homme s’est prononcé sur la question.  Djélika estime que le choix de ce thème est lié au fait qu’elle est une femme et s’intéresse aux questions de femmes. Il faut laisser chacun de juger.

Pour la doyenne, Fatoumata Traoré, c’est une joie immense de constater que de jeunes femmes sont déterminées. Elle reconnait qu’il y a des contraintes liées à la religion. Mais, elle conseille aux jeunes filles d’aller doucement. “ Continuer de vous faire former, si vous voulez réussir’’, a-t-elle conseillé tout en demandant aux jeunes de côtoyer les anciens.

Les artistes sont marginalisés, souligne Salif Traoré, un doyen du métier de l’art qui demande aux jeunes femmes de ne pas se “laisser abattre ; tenez à votre passion’’.

Rappelons que ce court métrage a été possible, grâce à Yali Film School Fellowship, à travers Accountability Lab Mali, qui met la gouvernance au service des populations du Sahel en soutenant les citoyens actifs, les dirigeants responsables et les institutions redevables.

Kevin Kadoasso

Source: LE COMBAT