« Il n’y a pas de culture d’épargne au Mali » regrette le président de l’APBEF Moussa A. Diallo Les Journées des Banques et établissements financiers, 3e du genre, ont ouvert leurs portes à Bamako les 5 et 6 avril à Bamako. Objectif : informer, sensibiliser et même d’éduquer financièrement les citoyens afin que les banques soient un instrument de développement.

 

Les banques et établissements financiers poursuivent la bancarisation de l’économie afin d’assurer la vulgarisation des produits bancaires.

Pour Moussa Alassane, il est temps que les banques sortent des bureaux et que les gens aient un compte en banque.

Selon le président de l’APBEF, l’objectif de cette 3e édition est de relancer les activités économiques dans les zones en crise. Lors des périodes d’occupation, les banques ont perdu, au total, 18 milliards FCFA dans les régions notd. « Heureusement, aucune perte en vies humaines n’est à déplorer. Un agent a reçu une balle dans le pied à Gao. Il a été évacué sur Bamako et sa vie n’est plus en danger »a fait savoir Moussa Alassane.

« Sans développement, il n’y a pas de paix. Il faut accompagner les entreprises, les opérateurs économiques et mener des réflexions pour trouver le financement. La première condition pour le développement est la sécurité et la paix. Il faut aussi la réconciliation car il y a une fracture sociale afin de permettre aux banques de reconstruire puisque des bâtiments ont été cassés, des véhicules brûlés. Il faut l’accompagnement de l’Etat » dixit Monsieur Diallo pour qui il faut redémarrer les activités en les finançant et faire des prêts de sauvetage car il s’agit des clients qui sont connus.

Avec la disparition des activités, un. Fonds d’indemnisation pour les opérateurs économiques pour assurer la relance des activités économiques est de plus en plus d’actualité. Ce fonds devra être piloté par le gouvernement qui peut aussi y participer.

« Le taux de bancarisation reste faible à l’échelle du Mali et de l’UEMOA », a regretté le président de l’APBEF avant d’ajouter qu’il n’y a pas de culture d’épargne au Mali.

« La thésaurisation milite en défaveur de la bancarisation » a-t-il poursuivi. Et de conclure : « Dans les milieux urbains, les gens préfèrent investir dans les immeubles »

Rassemblés par Oumar ouattara

 

SourceLe Matinal