Le bras de fer qui oppose la population de Yirimadio au maire délégué de Sirakoro-Méguétana, Yaya Traoré, à propos d’une zone située au sud de Yirimadio vers le quartier de Sirakoro-Méguétana, est loin de connaître son épilogue. Malgré le verdict du Tribunal de la première instance de Kati et de la Cour d’appel de Bamako, le maire délégué et ses complices ne veulent rien entendre.

Le maire délégué de Sirakoro, Yaya Traoré, et les notables Karim Kané dit Bleck et Faman Traoré, puisque c’est d’eux qu’il s’agit, après avoir morcelé et vendu tout le quartier de Yorodianbougou sans tenir compte des équipements collectifs comme le centre de santé, se sont emparés des lots de paisibles résidents de la colline de Yirimadio-Sud/Plateau.
L’affaire a été tranchée à deux reprises par la justice. Les occupants ont eu raison sur le maire de Sirakoro. Celui-ci a d’ailleurs été condamné pour usurpation et escroquerie. Une amende de 7 millions de F CFA lui a été infligée. Malgré tout, les trois spéculateurs font la sourde oreille et se dissent toujours propriétaires de la zone, sans aucun support juridique ni administratif.
A la tête d’un groupe de jeunes, Yaya Traoré et les notables Karim Kané dit Bleck et Faman Traoré ont tenté sans succès d’empêcher la réunion hebdomadaire des propriétaires de parcelles le dimanche 1er avril 2013, mais les « accapareurs de terres » sont revenus plus forts, le 7 avril dernier pour assouvir leur dessein.
Venus de divers horizon, les jeunes avaient en leur possession toutes sortes d’armes (pistolet, machettes, marteau et autres). Sur les lieux, ils ont procédé à des casses. Des brouettes et du ciment ont été remportés. La tension était forte. Le hic dans cette affaire, c’est l’officier d’état civil qui est censé être le premier citoyen en matière de respect du droit et de l’équité, se permet d’inciter les habitants de sa circonscription à la violence populaire.
Plus grave, il a assuré les manifestants que rien ne leur sera fait puisqu’il est le protégé  par le maire central de Kalabancoro, Issa Ballo.
Les autorités sont averties : il y a péril en la demeure à Sirakoro-Méguétana où si l’on ne prend pas garde les disjoncteurs vont sauter.
Nabila Ibrahim Sogoba